En décembre 2015, un grand nombre de pays (175) ont convenu, lors de la Conférence sur les changements climatiques de Paris, d’une entente pour mettre en commun leurs ressources afin de réduire l’émission des gaz à effet de serre. Il importe cependant de rappeler que les changements climatiques et les modes de production et de distribution qui les amplifient mettent en cause la protection de la nature, des ressources dites naturelles comme l’eau et la forêt de même que la faune. Des efforts de conscientisation et le déploiement d’actions conséquentes doivent se réaliser afin de préserver, entre autres, la biodiversité, l’eau disponible et la reproduction des forêts pour permettre aux générations futures d’en profiter. Au Québec, des engagements sont pris pour y parvenir.
Au Québec, des actions afin de pérenniser notre ressouce en eau
Les ressources naturelles comme l’eau et la forêt demeurent fort importantes au Québec : 3% de l’eau renouvelable de la planète ainsi que le tiers de son territoire ocupé par la forêt boréale. La contribution économique (emplois, tourisme), sociale (éducation, récréation) et environnementale (biodiversité) de ces richesses en témoignent. D’ailleurs, les gouvernements québécois ont adopté, à cet effet, des législations touchant l’utilisation de l’eau, en 2009, et un nouveau régime forestier, en 2010. Dans ce sens, des actions d’organisations de la société civile, de gouvernements, de municipalités et d’universités ont confirmé l’importance des enjeux de la conservation et de l’usage de ces richesses, particulièrement de l’eau.
Le Regroupement des bassins versants du Québec s’est penché, lors d’un récent colloque portant sur l’eau et l’agriculture , sur la situation de l’eau en milieu agricole et des bonnes pratiques qu’il faut recommander. « Les rendez-vous des OBV sera l’occasion de faire le point sur l’impact des activités agricoles sur le ressource EAU» a affirmé sa directrice générale Marie-Claude Leclerc. On retient que la lutte aux algues bleu-vert et l’euphorisation des plans d’eau représentent des priorités. De même, l’érosion riveraine, liée aux conflits d’usage, doit être pris en compte dans l’occupation du territoire.
De même, la ZIP Côte du Golfe Saint-Laurent (zone d’intervention prioritaire) s’est engagée dans un projet visant à la restauration et à la mise en valeur de la rivière Brochu pour contrôler, par la plantation d’élymes de sable, l’érosion des berges et réhabiliter le couvert végétal.
D’autre part, le gouvernement canadien a conclu une entente avec les États-Unis, touchant les Grands Lacs canadiens afin d’identifier les substances chimiques toxiques s’y trouvant et de dégager des stratégies pour réduire les menaces posées par celles-ci. On doit signaler que le fleuve Saint-Laurent, au Québec, représente le lien entre les Grands Lacs et l’océan Atlantique. «On doit rappeler qu’une réserve en eau salubre est vitale pour la santé humaine, l’économie et l’environnement» a déclaré la ministre canadienne de l’Environnement, Catherine Mckenna.
Finalement, la Ville de Montréal a exposé, lors d’une journée technique de professionnels de l’eau, son plan de mise en oeuvre de la tarification de l’eau, par le voie de compteurs. La consommation d’eau potable est démesurée dans les pays du Nord et, plus particulièrement, au Québec où chaque personne consomme près de 800 litres d’eau par jour. L’objectif d’une réduction marquante s’impose.
La recherche et la sensibilisation : des leviers incontournables
Les travaux de recherche et les efforts de sensibilisation jouent un rôle important dans l’usage durable de nos ressources naturelles. La connaissance scientifique et les pratiques conhérentes doivent guider les actions gouvernementales et citoyennes. A cet égard, on doit indiquer que des activités récentes et à venir, tenues au Québec, concourent à ce travail d’éducation et d’orientation. L’École internationale sur la géopolitique des ressources naturelles et le Rendez-vous international sur la protection des sources d’eau potable, toutes deux se déroulant à l’Université Laval de Québec, sont des exemples à suivre.
DENIS PLANTE
