De plus en plus, les infrastructures et les immeubles canadiens subissent les contrecoups des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les tempêtes de vent dévastatrices. Pour composer avec cette nouvelle réalité, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), de concert avec Infrastructure Canada, a entrepris de mettre à niveau les codes, les spécifications, les lignes directrices et les outils d'évaluation afin d'assurer la sécurité des Canadiens.
Au cours des cinq prochaines années, le CNRC procédera à des recherches, à des évaluations ainsi qu'à des analyses des risques en vue de mettre au point des solutions novatrices qui intégreront la résistance aux chocs climatiques dans la conception même des immeubles et des infrastructures bâtis au Canada, comme les maisons, les routes, les ponts, les réseaux d'approvisionnement en eau et les réseaux de transport en commun rapide.
« Sous l'effet des changements climatiques, les précipitations annuelles s'accroissent, de même que la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les vents violents, les inondations et les épisodes de sècheresse, et leur action combinée finit par imposer un stress accru aux structures », a expliqué Richard Tremblay, gestionnaire principal du portefeuille Construction au Conseil national de recherches du Canada. « Il est impératif en 2017 de commencer à adapter nos méthodes de construction pour rendre les immeubles et les infrastructures capables de résister aux nouvelles contraintes. »
Le gouvernement du Canada investit 40 millions de dollars dans ce projet grâce au plan Investir dans le Canada, qui prévoit des investissements de plus de 180 milliards de dollars dans les infrastructures sur 12 ans. Le Conseil national de recherches du Canada mobilisera les compétences de ses spécialistes de haut niveau pour appuyer le travail entrepris dans ses installations de calibre mondial à Ottawa. Plusieurs ministères et chefs de file de l'industrie contribueront au projet.
« Cette initiative d'adaptation aux changements climatiques pourrait avoir des répercussions profondes sur l'industrie de la construction au Canada et sur l'avenir des biens immobiliers au pays », a confié Doug Crawford, président de la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies.
Les nouvelles mesures devraient contribuer à réduire les coûts de remise en état et de remplacement des immeubles et des infrastructures affaiblis par les phénomènes météorologiques extrêmes. De nouvelles spécifications et lignes directrices seront publiées dès 2020.
Source : Conseil national de recherches Canada