Selon TRANSIT, l’Alliance pour le financement des transports collectifs, le budget du gouvernement du Québec a le potentiel d’être le changement de cap décisif vers la mobilité durable tant attendu à la fois par les millions de citoyens, les municipalités et par les milieux économiques et écologiques et de la santé.
Demandée depuis
5 ans par TRANSIT, le dévoilement d’une la politique de mobilité durable d’ici 2018 devrait améliorer significativement la cohérence de l’État québécois avec ses grands objectifs énergétiques, environnementaux et économiques. En l’attente de la confirmation des investissements, TRANSIT se réjouit également des différentes mesures annoncées en transport collectif métropolitain, régional et adapté.
Dévoilées en début d’année, l
es trois grandes attentes de TRANSIT était (1) le dévoilement d’’une nouvelle politique de mobilité durable dès cette année, (2) de rehausser les investissements prévus en transport en commun au Plan québécois d’infrastructure pour stimuler l'économie et réaliser dans les temps les projets annoncés et (3) d’entamer le rattrapage concernant la part des investissements en mobilité durable de l'Ontario. Visiblement, le gouvernement a été à l’écoute.
Politique de mobilité durable : l’occasion de mettre fin « cas par cas »
Pour Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, « la mise en œuvre d’une politique de mobilité durable d’ici la fin de l’année 2018 marque un grand pas. Avec l’objectif d’augmenter de 10% l’offre de service en transport en commun et l’achalandage de 5%, le gouvernement du Québec recommence à faire preuve de leadership ». Il s’agit également d’une opportunité en or de relancer le ministère de Transport, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDET). « En mobilisant les ressources du MTMDET dans une vision d’avenir ambitieuse, le gouvernement mettra fin à une gestion au «
au cas par cas » longtemps dénoncée par TRANSIT » ajoute monsieur Savard.
Des investissements à court et moyen termes inédits et extrêmement bienvenus
« La bonification de 308 millions de dollars de l’aide offerte aux organismes de transport collectif d’ici 2021-22 représente un engagement concret de l’État québécois dans la réduction du bilan carbone du secteur des transports » selon Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki. D’après monsieur Mayrand, « Le Premier ministre envoie également aujourd’hui un message très clair concernant les grands projets mettre en œuvre avec l’appui du gouvernement fédéral. TRANSIT attendra avec enthousiasme des annonces concrètes en ce sens.
Un plan québécois d’infrastructure rehaussé : une opportunité pour la prospérité du Québec
En augmentant de 2,4 G$ le Plan Québécois d’infrastructure, le gouvernement se donne les moyens d’agir en injectant des fonds pour le développement d’infrastructures modernes qui amélioreront la compétitivité économique de la province, plombée par des problèmes de congestion.
« Au moment de la mise en opération finale des trois grands projets pour lesquels le gouvernement a confirmé son appui, le gouvernement se donne la cible d’une hausse de l’achalandage de 10%, un résultat de loin supérieur à la stagnation en cours depuis la fin de la dernière politique québécoise du transport collectif en 2012 » affirme Philippe Cousineau Morin, coordonnateur aux affaires publiques à Transport 2000 Québec.
Changer de cap et réaliser la mobilité durable
Pour TRANSIT, il faudra que la nouvelle vision solutionne rapidement le problème des taux de réalisations anémiques en transport collectif. Pour 2016-2017, seulement 61% des sommes allouées en transport en commun ont été utilisées, alors que pour le réseau routier, c’est pratiquement 100%. Le rééquilibrage nécessaire des parts dévolues en faveur de la mobilité durable passe par un engagement fort en ce sens dans la nouvelle mobilité durable; TRANSIT continuera à y veiller.
Pour l’Alliance, il faut féliciter le gouvernement d’avoir mis le transport collectif au cœur de son budget. Il s’agit d’un signal prometteur pour l’avenir de la mobilité au Québec.
Source : COPTICOM