Le programme de recherche en question, intitulé Programme de recherche sur les changements climatiques et l'atmosphère (PRCA), verra ses fonds se tarir prochainement, soit d'ici la fin de l'année.
Dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Globe and Mail, les plus de 250 signataires mentionnent que la disparition des sept réseaux de recherche formant ledit programme « mettrait en péril la continuité des données, des collaborations internationales et des installations uniques situées dans l'Arctique ».
Parmi les domaines de recherche faisant spécifiquement l'objet d'un financement de la part du PRCA, on compte les aérosols et leurs effets; les couches de glace océanique et le couvert de neige dans l'Arctique; les changements constatés sur terre, sur mer et en matière de climat; les échanges de dioxyde de carbone, d'oxygène et de chaleur entre l'océan et l'atmosphère, ainsi que d'autres propriétés de l'atmosphère en Haut-Arctique.
Les chercheurs n'hésitent pas à parler d'une « crise dont les impacts se font ressentir bien au-delà des frontières canadiennes ».
En entrevue à l'émission Midi info, la présidente de la Commission internationale sur l'ozone, Sophie Godin-Beekmann, a déclaré qu'un premier signal d'alarme avait été lancé en 2017, en raison d'un possible manque de financement pour une importante station de recherche sur l'atmosphère installée en Arctique pour cette année.
Données à long termeSelon la chercheuse, ce sont des mesures à long terme sur la qualité et les niveaux d'ozone atmosphérique, par exemple, qui permettent de signaler des problèmes et de proposer d'éventuelles solutions. La découverte du trou dans la couche d'ozone, effectuée dans les années 1980, par exemple, découlait de telles mesures réalisées à long terme.
Source: Radio Canada