À l’occasion de la réédition du Manuel de l’antitourisme du sociologue Rodolphe Christin, We Demain s’est interrogé sur l’avenir du tourisme et sur les alternatives possibles pour tenter de voyager autrement...
Des plages où les déchets plastiques s'accumulent, des littoraux qui finissent par tous se ressembler avec les mêmes immeubles en béton, des sols mis en danger par une artificialisation croissante...
Les dommages collatéraux du tourisme sont nombreux. Cette industrie est particulièrement polluante, les avions de ligne émettant 660 millions de tonnes de CO2 par an. Elle met en danger les espaces naturels et transforme certains lieux en véritables produits. C'est le constat que dresse Rodolphe Christin dans son Manuel de l'antitourisme.
"Le touriste déclare son amour à cette planète qu'il visite dans ses moindres recoins et, ce faisant, il contribue à l'épuiser impitoyablement".
Et ce phénomène va croissant : les arrivées de touristes internationaux sont passées de 25 millions en 1950, à 1,2 milliard en 2015, alors que les touristes ne représentent actuellement que 3,5 % de la population mondiale. Même si, selon Rodolphe Christin, la seule solution à long terme pour sauver la planète est de ne plus voyager du tout, le sociologue évoque quelques astuces pour être, dans un premier temps, un voyageur plus conscient.
Il propose d'abord de distinguer voyage et tourisme. Pour ne pas rester un simple touriste, il appelle à redonner du sens à nos déplacements. "Aujourd’hui, la recherche de la diversité a cédé le pas à la recherche du divertissement", déplore l’auteur.
Source: We Demain. Auteur: Juliette Mantelet
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