L’identité de la 10e boursière Laure Waridel est maintenant révélée : Marie-Élise Samson, doctorante en agronomie à l’Université Laval, travaille sur la capacité des sols agricoles à stocker le carbone, et lutte ainsi contre les changements climatiques.
Réduire les GES et la dépendance aux engrais chimiques
Selon Marie-Élise, « en plus d’avoir le potentiel de réduire les GES dans l’atmosphère, le stockage de carbone pourrait contribuer à la fertilité et à la santé du sol, tout en réduisant la dépendance aux engrais de synthèse ». Elle tente de déterminer avec les leaders mondiaux en modélisation des systèmes biologiques les meilleures pratiques agricoles à mettre de l’avant.
La bourse, d’une valeur de 10 000 $, est versée depuis 10 ans par Équiterre et la Caisse d’économie solidaire à des étudiants qui contribuent à changer le monde, en leur permettant de diffuser les résultats de leurs recherches prometteuses liées à l’action environnementale et sociale.
Selon Laure Waridel, écosociologue et cofondatrice d’Équiterre « La bourse encourage des jeunes qui sont dans une situation similaire à celle où j’étais lors de la fondation d’Équiterre; ils ont envie de trouver des solutions, de faire des recherches et d’être dans l’action en même temps. Marie-Élise incarne véritablement cette énergie et cette ambition! », se réjouit-elle.
Comment l’agriculture peut être une solution aux changements climatiques
Quand on questionne Marie-Élise sur ses motivations, elle répond : « Les sols cultivables sont une ressource non renouvelable et nous devons absolument apprendre à les utiliser de façon durable pour assurer la souveraineté alimentaire de demain. On voit souvent l’agriculture comme une source polluante. Si l’on s’attardait à mieux comprendre les systèmes sol-plante-atmosphère, il y aurait peut-être moyen de faire de l’agriculture une solution plutôt qu’un problème ! »
Elle ajoute : « Le carbone est en quelques sorte le ‘’squelette’’ des organismes vivants : il est stocké dans les animaux, les plantes, les océans et aussi dans les sols, sous formes de résidus végétaux, de microorganismes et d’autres sous-produits de l’activité microbienne. »
Recherche, sensibilisation et plaidoyer
Marie-Élise est présentement en France afin de collaborer avec les leaders mondiaux en modélisation des systèmes biologiques. Elle souhaite utiliser les résultats de leur étude pour peaufiner les outils informatiques qui permettent de prédire l’impact des pratiques agricoles.
Pour Karen Ross, chargée de projets pesticides et produits toxiques pour Équiterre, « Le sol a tellement de potentiel. C’est un nouveau domaine où nous constatons des avancées fulgurantes. Nous savons que de petits changements dans les pratiques agricoles peuvent faire une différence significative en termes d’impact environnemental, et le travail de Marie-Élise nous rappelle que cela ne doit pas se faire au détriment des revenus des agriculteurs ou de la qualité des aliments. Équiterre est ravi de travailler avec Marie-Élise et son équipe pour encourager le Canada et les producteurs engagés dans la production de blé, de soja et de maïs à jouer un rôle important dans l’atténuation des changements climatiques ».
« Mettre la finance au service de l’action sociale dans le respect des êtres vivants et de la Terre fait partie de l’ADN de la Caisse d’économie solidaire, souligne son directeur général Marc Picard. C’est pourquoi nous sommes fiers d’appuyer annuellement, et ce depuis 10 ans, un.e étudiant.e qui réalise un projet de diffusion et de recherche lié à l’action sociale et environnementale. Soutenir des projets comme celui de Marie-Élise est une des nombreuses façons de s’engager dans le développement durable! ».
La bourse Laure Waridel depuis 2008
Le comité de sélection, composé de membres issus des milieux universitaires et écologistes, a tenu à souligner, cette année encore, la pertinence et la qualité des dossiers en lice. Rappelons que la bourse Laure Waridel a été initiée en 2008 et a depuis financé de nombreux projets de recherche dans les sphères environnementales et sociales. Ces projets en transport, en agriculture et en bâtiment écologique notamment ont tous permis de faire un pas de plus vers un monde durable.
La boursière 2016-2017, Marianne Falardeau-Côté, a travaillé sur les impacts des changements climatiques sur l’écosystème marin et les communautés inuites de l’Arctique canadien. La bourse lui a permis d’effectuer de nombreuses activités de recherche, de communication scientifique et d’animation dans le Nord et le Sud du Canada.
Les prochaines activités de Marie-Élise seront diffusées sur les réseaux sociaux d’Équiterre (Facebook, Twitter et Instagram) et sur la page dédiée à son projet sur le site d’Équiterre.
À propos
Équiterre propose des solutions concrètes pour accélérer la transition vers une société%u0301 ou%u0300 les citoyens, les organisations et les gouvernements font des choix écologiques qui sont également sains et équitables. Avec ses 115 000 sympathisants, 22 000 membres, 200 bénévoles et 50 employés, Équiterre est l’organisme environnemental le plus influent et le plus important au Québec.
La Caisse d’économie solidaire est la coopérative financière des mouvements sociaux, des entreprises collectives et des citoyens engagés pour une économie sociale et durable. Elle compte 15 000 membres, dont plus de 3000 entreprises coopératives et OBNL. L’épargne des uns est mise au service de la société. Plus de 500 M$ sont investis dans l’économie sociale du Québec.
Source: Équiterre
Crédits photos: Équiterre