Réduction des déchets, gestion efficace de l’énergie, compensation du carbone ; des organismes et entreprises de toutes les régions du Québec font des pieds et des mains pour s’assurer que l’empreinte écologique de leur événement soit la plus petite possible.
C’est le cas du festival «Le Festif! de Baie Saint-Paul» et de la «Course Changer le monde avec E%u0301quiterre». Ces deux événements ont tous deux remporté le Prix les Grands Vivats décerné par Loto-Québec et le Conseil québécois des événements écoresponsables (CQEER), lors d’un gala qui avait lieu le 29 octobre à la Place des Arts. Sept autres organisateurs ont aussi reçu des prix, dont le IRONMAN Mont-Tremblant qui s’est démarqué dans deux catégories.
Le festival de musique «Le Festif! de Baie Saint-Paul», qui s’est doté d’une politique d’écoresponsabilité en 2013, est parvenu à éliminer la quasi-totalité de ses déchets. Par exemple, les verres EcoCup ont remplacé 35 000 verres de plastique. Aussi, 92% des fournisseurs du festival sont désormais basés dans un rayon de 100km du site.
«Cette année, notre grande fierté c’est les loges des artistes. Pour les festivaliers, on ne produisait plus de déchets du tout, mais pour les artistes c’était plus compliqué. On a donc pensé à faire des loges où tout ce qui est consommé est en vrac», a précisé Anne-Marie Dufour, de l’équipe de direction du festival.
À la «Course Changer le monde avec Équiterre», il a aussi été interdit d’apporter une bouteille d’eau. Les organisateurs ont installé des fontaines d’eau sur place, et ont eu un partenariat avec Renaissance pour obtenir des tasses que les participants ont pu utiliser pour s’abreuver.
Équiterre accompagne aussi les organisateurs d’événements dans la mise en place de nouvelles façons de faire. « On veut changer les habitudes, les pratiques. Donc tout ça passe beaucoup par la communication. Ce qu’on propose aux organisateurs de l’annoncer, de le communiquer à l’avance et de diffuser les résultats après », explique Annick Girard, Chargée de projet pour l’organisation des événements de financement à Équiterre.
Mais la réduction des déchets à la source n’est pas le seul exploit de ces événements. Il faut également penser à faire affaires avec des fournisseurs dont les pratiques sont écoresponsables, et s’assurer de communiquer aux participants les bonnes pratiques environnementales. D’autres événements comme le IRONMAN Mont-Tremblant ont aussi redonné à la communauté en investissant dans des infrastructures. La Fondation IRONMAN Mont-Tremblant a notamment investi 250 000 $ dans la construction du complexe aquatique de la Ville.
Le Québec et les pros de l’événementiel durable
Les gagnants des Vivats ont été sélectionnés parmi 106 candidatures venant de toutes les régions. Ils ont été évalués par un jury, qui a passé en revue plusieurs critères tels que la pre%u0301vention et re%u0301duction des déchets a%u0300 la source, l’alimentation et sa provenance, le transport et l’efficacite%u0301 e%u0301nerge%u0301tique, les fournisseurs et la qualité et les pratiques du lieu d’accueil.
Selon le CQEER, il y a un foisonnement de ce type d’initiatives au Québec, qu’il convient d’encourager. La province est d’ailleurs un précurseur dans le domaine depuis la mise en place de la BNQ 9700-253 par le Bureau de normalisation du Québec.
Cette norme permet de suivre des étapes précises afin de se conformer aux principes de développement durable québécois. C’est aussi l’occasion pour de nombreux événements d’obtenir une certification, et de gravir des échelons via un système de pointage qui mesure les efforts et les résultats obtenus.
Toutefois, ce ne sont pas tous les organisateurs qui désirent obtenir la certification BNQ, étant donné les coûts associés à la démarche, ont fait savoir plusieurs personnes à GaïaPresse.
Mais pour ceux qui le font, il s’agit également d’un vecteur d’encouragement à poursuivre les efforts et aussi à se comparer aux autres organisateurs. S’ensuit une compétition amicale qui a pu être soulignée lors du gala Les Vivats 2018.
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