Par Catherine Paquette
Des milliers de citoyens, militants écologistes, parents, enfants et poussettes bien emmitouflés se sont rassemblés à la Place des Festivals, à Montréal, au départ de la manifestation « La Planète s’invite au Parlement », le 10 novembre. Au même moment, des milliers d’autres québécois ont aussi marché dans plusieurs villes du Québec dont Ottawa, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Rimouski.
Le message des organisateurs est le même que celui lancé avant les élections par les manifestations « La Planète s’invite dans la campagne » : exiger du gouvernement qu’il fasse de l’environnement une priorité. Ils présentent trois demandes au premier ministre François Legault :
1- Reconnaître que l’urgence climatique et la protection de la biodiversité sont les plus grands défis de
notre époque et sensibiliser l’ensemble de la population à ce sujet.
2- Développer un plan climatique qui respecte les cibles exigées par le GIEC, c’est-à-dire réduire les émissions de GES d’au moins 45% d’ici 2030 (par rapport au niveau de 2010) et les éliminer complètement d’ici 2050. Présenter à la population un rapport annuel détaillé sur l’atteinte de ces cibles.
3- Interdire tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures, et mettre un terme à toutes les subventions directes ou indirectes aux combustibles fossiles.
D’après les leaders du mouvement, près de 50 000 marcheurs étaient présents à Montréal. Parmi ceux-ci, on retrouvait plusieurs groupes environnementaux, telle que la Coalition Eau Secours, qui milite pour une meilleure protection de l’eau potable et une gestion plus respectueuse de la biodiversité dans le fleuve Saint-Laurent, a expliqué sa porte-parole, Martine Châtelain. « Nous ne voulons pas [que François Legault]fasse du fleuve Saint-Laurent une marchandise, ni une autoroute pour les pétroliers », a-t-elle souligné. Le premier ministre avait publié un livre à propos du fleuve, où il propose notamment d’y augmenter le trafic fluvial.
Plusieurs citoyens ont dit avoir espoir d’être entendus par lepremier ministre à la suite de cette mobilisation importante. « Avant, on se disait qu’on pouvait aller voter, et renverser le gouvernement. Mais là c’est [François] Legault qui a été élu, et il n’a pas de plan pour l’environnement. Donc, on se dit que c’est le bon moment d’aller lancer un message clair pour qu’il fasse quelque chose », a entre autres souligné Stéphanie Boutin, une résidente de Montréal.
Autour de 15h, les manifestants ont entendu le roulement de tambour qui leur envoyait un signal : celui de se coucher par terre afin de montrer l’urgence et le danger que représentent les risques environnementaux.
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes aux différents rassemblements, dont les ministres de la Coalition avenir Québec, MarieChantal Chassé, Chantal Rouleau et Christian Dubé.
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