La mise en valeur du patrimoine très riche et diversifié, sur le territoire national, pourrait servir de catalyseur à un développement durable du tourisme culturel en Haïti, selon les informations dont a pris connaissance l'agence en ligne AlterPresse.

Tel est l'un des points forts relevés au cours du colloque international "patrimoine, tourisme culturel et développement durable" , déroulé du 10 au 13 novembre 2011 à l'est de la capitale Port-au-Prince sous les auspices de l'université d'État d'Haïti (Ueh) de concert avec une partenaire québécoise, l'université Laval (Québec, Canada).

" Tout le monde le dit, Haïti est un pays qui a un patrimoine culturel extrêmement varié, extrêmement important, que ce soit dans le domaine religieux avec le vodou, que ce soit dans le domaine culturel avec les artisans ", note le professeur Guy Maximilien..

Malgré la réduction des activités touristiques durant les trente dernières années (depuis le début des années 1980), en raison de la dégradation de la situation politique et économique, le pays possède encore un patrimoine historique, architectural, artisanal, artistique, littéraire, archéologique, naturel et festif.

Ce sentiment d'appartenance au territoire sera renforcé lorsque les actrices et acteurs comprendront l'importance de la valeur du patrimoine d'un pays, ont fait savoir des participantes et participants.

L'ambition des organisateurs du colloque international de novembre 2011 était de fournir l'opportunité aux différentes actrices et différents acteurs, concernés par la conservation du patrimoine, en particulier l'État, de mettre en branle la machine commerciale du tourisme dans le pays.

L'État doit adopter des dispositions en matière de développement des infrastructures, des structures, des aéroports, des routes pour la communication pleine et entière entre différentes zones du territoire national en Haïti, préconise.Maximilien.

La formation des étudiantes et étudiants, ainsi que des professionnelles et professionnels, sur les notions de patrimoine et de la culture, se révèle également capitale pour la concrétisation du projet d'un tourisme culturel florissant en Haïti.

Le colloque international et intersectoriel de 4 jours en Haïti a été présenté comme un catalyseur pour inciter tous les secteurs à s'impliquer davantage dans la question du tourisme.

Plusieurs formes de tourisme, surtout le tourisme de plage surnommé le tourisme balnéaire, ont ainsi été répertoriés à travers les Caraïbes.

Cependant, la clientèle mondiale semble beaucoup plus demandeuse d'une forme particulière de tourisme qui est le tourisme culturel. Leurs déplacements, leurs visites visent, en priorité, à rencontrer la population locale afin de communier avec sa culture, a-t-on mis en évidence.

" Chercher à valoriser le patrimoine culturel haïtien par le tourisme, puisqu'on a fort souvent, dans les Caraïbes, un tourisme alternatif qui peut générer un revenu extrêmement important pour le pays " était l'objectif poursuivi avec le colloque international et intersectoriel de novembre 2011 en Haïti.

A l'occasion, chercheuses et chercheurs nationaux et internationaux spécialisés dans le domaine du tourisme culturel, étudiantes et étudiants, fonctionnaires, intervenantes et intervenants du milieu associatif, des organisations non gouvernementales (Ong), entrepreneuses et entrepreneurs privés, ont examiné les enjeux actuels et les perspectives d'avenir du tourisme sur le territoire national.

Habitantes et habitants de plusieurs villes du pays, particulièrement de Dondon (Nord d'Haïti), ont exposé leurs oeuvres au cours du colloque.

Centré sur le tourisme culturel et le développement durable, le colloque international et intersectoriel de novembre 2011 en Haïti a été organisé par la direction du programme d'étude en maitrise sur l'histoire, mémoire et patrimoine de l'université d'État d'Haïti (Ueh), en partenariat avec l'Université Laval (Québec, Canada.

Les échanges ont été placés sous la présidence d'honneur de l'envoyée spéciale pour Haïti de l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l'ex-gouverneur générale du Canada, Michaelle Jean.