Pour marquer la Journée Internationale de la violence contre les femmes, ce 25 novembre 2011, différentes organisations de défense des droits des femmes envisagent des activités tant dans la région métropolitaine de Port-au-Prince qu'en province.
Campagne de sensibilisation, projection documentaire, conférences-débats, atelier de réflexions, journées portes ouvertes, causeries, marches, etc. sont les principales manifestations prévues pour cette journée.
Kay Fanm (en français : Maison des Femmes) organise une campagne de sensibilisation et d'informations sur la violence exercée sur les femmes du 24 novembre jusqu'au 10 décembre, date symbolique de la déclaration universelle des droits de la personne, indique Danielle Magloire à AlterPresse.
La Région métropolitaine de Port-au-Prince, Léogane, Jacmel, Lavoute, Morne Laporte et les Nippes (Miragoâne) sont les zones ciblées par Kay Fanm.
L'organisation féministe Solidarité des Femmes Haïtiennes (sigle créole SOFA) lance, pour sa part, une caravane à Lascahobas (est d'Haïti) pour sensibiliser la population au sujet de la banalisation de la violence, dans le cadre de sa campagne " Se Ra Se Ta ", selon sa responsable Olga Benoit.
La campagne est d'un mouvement régional qui concerne divers pays de l'Amérique Latine et de la Caraïbe. La SOFA dans cette perspective a décrété le mois de novembre mois de mobilisation contre la violence faite aux femmes.
De son côté, le Groupe d'Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) commémore le 25 novembre sous le thème : " lutter contre la violence faite aux femmes est la responsabilité de tous ".
La 15e mesure de l'agenda politique de l'ONU-femmes prévoit la mobilisation des hommes et des garçons de tous âges, de tous horizons contre la violence sur les femmes.
" Le GARR a toujours prôné l'implication des deux sexes dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes, même avant les mesures de Michelle Bachelet ", souligne Judith Pierre-Louis, responsable de la section genre du GARR.
Les activités du GARR se déroulent à Decauville, La Colline (Plateau Central), Anse-à-Pitre, Fonds Verrettes, Fonds Bayard (Fonds parisien), et à Christ-roi à Port-au-Prince.
Dans le Sud, le Groupe d'Appui au Développement du Sud (GADES) mène des actions de sensibilisation, de mobilisation et de formation durant la campagne "16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes", du 25 novembre au 10 décembre.
Publication des données, de 2009 à juin 2011, sur les cas de violence enregistrés dans le réseau de la Concertation nationale et la distribution des outils produits sont les grandes activités prévues par la Concertation nationale contre les violences faites aux femmes.
La Concertation nationale réunit des organisations, des institutions étatiques et des ONGs. Elle travaille sous le leadership du Ministère à la condition féminine.
L'organisation Fanm Deside intervient dans le Sud-Est à travers des activités de sensibilisation dans les communautés et les écoles.
Depuis le passage du séisme du 12 janvier 2010, les camps de déplacés constituent un nouvel espace d'action contre la violence faite aux femmes.
Selon, Judith Pierre-Louis du GARR, la situation de violence touchant les femmes et les filles déplacées s'est beaucoup empirée ces derniers mois.