La directrice exécutive de l'organisation "Famn yo la" (les femmes sont là), Lisa François, preconise la mise en place de " mécanismes capables de garder les filles, comme les garçons, à l'école " et appelle l'État à lutter contre l'école buissonnière.
Lisa François, qui signale que la tendance des parents - à ne pas continuer d'envoyer leur fille à l'école après une grossesse - est, de nos jours, à la baisse.
Au niveau secondaire et supérieur, plus de garçons restent à l'école que de filles, maintient Lisa François, qui déplore l'absence de données fiables.
Pour le secrétaire général de l'union nationale des normaliennes et normaliens d'Haïti (Unnoh), Josué Mérilien, ce phénomène tend à s'atténuer.
" Autrefois, quand une jeune fille tombait enceinte, elle était condamnée à ne jamais pouvoir aller à l'école. Maintenant, elle peut être enceinte et retourner à l'école [après l'accouchement] dépendamment du niveau économique de ses parents ", se réjouit le syndicaliste de cette petite avancée.
En dépit de petites avancées, les filles ont encore un accès inférieur à l'éducation au niveau secondaire et supérieur par rapport aux garçons. Entrant plus tardivement dans le système éducatif, elles ne représentent que 43% des élèves au moment du baccalauréat, relève l'organisation "Kay Fanm" (La maison des femmes).
L'éducation est l'une des priorités du gouvernement actuel, qui a mis en place un programme de scolarisation dite universelle et gratuite.
La problématique de la déperdition scolaire des filles n'est, cependant, pas touchée par ce programme.
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