La Plateforme des syndicats d'enseignantes et d'enseignants appelle, à nouveau, l'État à définir un statut particulier pour celles et ceux du secteur public en vue d'une éducation de qualité, dans une lettre adressée au premier ministre Laurent Salvador Lamothe en date du 11 novembre.
Il serait inconcevable que, sous le gouvernement de Laurent Salvador Lamothe, dont l'éducation est un axe " fondamentalement prioritaire ", les éducatrices et éducateurs perçoivent encore, comme salaire mensuel, la somme indécente de huit mille (8,000.00) gourdes soit 180.00 dollars américains, estime-t-elle dans cette lettre dont s'est procuré l'agence en ligne AlterPresse.
La plateforme des syndicats d'enseignantes et d'enseignants critique l'attitude du gouvernement actuel, qui n'envisagerait aucune mesure visant à normaliser la condition enseignante, de plus en plus dégradante en Haïti.
L'article 77 du décret du 17 mai 2005, portant révision du statut dans la fonction publique, fait obligation à l'État de veiller à ce que la situation statutaire des fonctionnaires soit organisée selon le régime de carrière, évoque la Plateforme dans cette requête, dont a pris connaissance l'agence en ligne AlterPresse.
Cette démarche - de réclamer le statut particulier des travailleuses et travailleurs de l'éducation - est conforme aux procédures tracées par le dit décret aux termes des articles 77-1, 78, 79, 80, précise-t-elle, appelant le premier ministre à fixer, par arrêté, ce statut particulier.
Les travailleurs de l'éducation constituent une catégorie d'agents de la fonction publique, qui font partie d'un corps d'emploi déterminé, à partir d'une filière professionnelle transversale, nécessaire à la réalisation des grandes missions de l'État, souligne-t-elle.
Depuis 2010, plusieurs discussions ont eu lieu entre le gouvernement et les syndicats, dans le cadre de leur campagne pour une éducation publique de qualité pour toutes et pour tous, rappelle la Plateforme.
La Plateforme des syndicats d'enseignantes et d'enseignants comprend la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), le Corps national des éducatrices et éducateurs haïtiens (Coneh), la Fédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation (Fenatec).
Source AlterPresse (1188 hits)