Le Centre de recherche de réflexion de formation et d’action sociale (Cerfas) établit que « l’aide publique au développement » ainsi que l’aide humanitaire ne peuvent, en rien, permettre le progrès d’Haiti, dans une analyse de l’aide suite au tremblement de terre qui a dévasté Haiti en janvier 2010.
En dépit de multiples actions posées par les Organisations non gouvernementales (Ong), les problèmes fondamentaux restent les mêmes, d’après le Cerfas.
Jusqu’à présent « les grands défis restent entiers et les problèmes fondamentaux sont très loin d’être abordés », affirme le directeur du Cerfas, Kawas François, au cours d’une conférence de presse le 30 octobre.
« Les nationaux doivent s’asseoir et définir ce qu’ils veulent, et se faire aider au besoin », ajoute-t-il.
L’implication des actrices et acteurs nationaux dans les rencontres décisives (Clusters) et le renforcement des organisations humanitaires haïtiennes, de sorte qu’elles puissent prendre leurs responsabilités, sont deux points fondamentaux à améliorer, souligne le Cerfas.
Les Ong n’ont pas réellement contribué à renforcer les structures locales, estime le Cerfas, tout en reconnaissant combien l’appui, apporté par ces organismes, aura permis d’apporter des solutions ponctuelles, de mettre à nu les failles structurelles de l’État haïtien et de favoriser de meilleurs salaires aux professionnels de santé.
Les Ong devraient apporter des corrections, si elles devaient venir en aide en Haïti, dans l’éventualité d’une catastrophe naturelle.
La mise en place, par les autorités haïtiennes, d’un cadre d’orientation globale, susceptible de guider les actions des organisations non gouvernementales, dont les initiatives dénotent présentement une cacophonie, serait un des actes fondamentaux à poser par l’État, suggère le Cerfas.