" Les financements pour soutenir le développement durable doivent venir des pays du Nord qui sont les grands pollueurs.... Regarder ce qui se passe au Cameroun depuis quelques mois. Les saisons de pluies changent... Les récoltes vont en prendre un coup. Vous avez aussi les rivières qui se dessèchent ". L'appel lancé par le député camerounais M. Norbert Amougou Mezang résume le sentiment général qui s'est dégagé de la Conférence internationale sur le changement climatique qui s'est déroulée du 16 au 17 avril 2012 à Douala. Placée sous le thème : "Comment le changement climatique peut-il servir pour transformer les économies africaines pour un développement durable et équitable ", cet atelier avait pour objectif de rechercher les voies et moyens pour réduire, voire empêcher les conséquences du réchauffement climatique telles que la famine.
Au cours de cette conférence organisée par l'association allemande Friedrich Ebert Stifting (Fes) et ENDA energie, les participants des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, représentant des gouvernements, des parlementaires, des associations syndicales, des organisations de la société civile ainsi que des médias, sont arrivés au constat que les pays industrialisés doivent contribuer au développement des Etats Africains. Ils ont également proposé à chaque pays africain de faire des études sur sa pluviométrie. Ce qui permettrait aux gouvernements de prévoir les conséquences fâcheuses du changement climatique.
Au Cameroun, un rapport récent du projet de traitement de l'information pour les politiques énergétiques favorisant l'Eco-développement, lancé en 2006, relevait une baisse du volume et de la prévisibilité des précipitations au Cameroun. Les données statistiques indiquaient que la pluviosité avait diminué de 2% par décennie depuis 1960. Et l'analyse de l'impact des changements climatiques révèle que les zones côtières et soudano-sahéliennes sont les plus vulnérables et affectent en particulier la santé, la sécurité alimentaire et la production de l'énergie électrique.
Cette conférence a été organisée en prélude au sommet de Rio+ 20, prévue en juin 2012 et où les résolutions prises lors de cette conférence seront présentées. Parmi les résolutions adoptées : la nécessité de trouver des voies de dépassement d'un modèle économique de marchandisation des biens publics ; la bonne gouvernance comme pilier indispensable du développement durable ; l'urgence d'agir de manière holistique pour stopper les facteurs principaux de la dégradation de l'environnement et des mécanismes de fabrication de la pauvreté.
09/08/24 à 08h48 GMT