À la suite des négociations sur le changement climatique qui se sont récemment achevées à Paris, le Conseil consultatif scientifique du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a souligné le potentiel de la science et du savoir, notamment des sciences sociales et des savoirs locaux et autochtones, pour atteindre les objectifs de développement durable et les ambitions de l’Accord de Paris sur le climat.
La quatrième réunion du Conseil, organisée par l’UNESCO et accueillie à Saint-Pétersbourg par la Fédération de Russie, a permis à ses membres de finaliser les conclusions de leur étude de Delphes portant sur les défis majeurs pour l’avenir de l’humanité et à une note d’orientation sur la révolution des données. En outre, le Conseil constituera des dossiers sur l’évaluation des risques liés au changement climatique et le rôle de la science dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Tout en se félicitant de l’accord contraignant sur le climat adopté à Paris, qui représente un engagement fort de la communauté internationale envers un avenir durable, le Conseil a préconisé d’investir dans les sciences pour aider les pays à rester largement en dessous du seuil des 2 °C et évaluer les risques potentiels en cas de dépassement. Ces investissements serviraient à soutenir la recherche et la mise en pratique des sciences au service de la société.
Les discussions ont mis en lumière les liens étroits entre l’atténuation du changement climatique, la santé, la sécurité alimentaire et d’autres aspects du développement durable, et démontré que ces questions doivent être abordées conjointement. « Il s’agit pour moi d’un seul et même agenda », a expliqué la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, à propos de l’accord issu de la COP-21 et du Programme à l’horizon 2030. « Un agenda pour la dignité et les droits humains, l’éradication de la pauvreté et le développement durable. La science est essentielle à sa réalisation. »
À cette fin, il convient de relier la recherche et l’innovation, afin que la science se traduise par des effets positifs sur le plan social. Le lien entre les deux ne va pas forcément de soi. Les systèmes de connaissance scientifiques, locaux et autochtones doivent également s’enrichir mutuellement afin de créer de nouveaux savoirs et d’imaginer des solutions adaptées à chaque situation. Le Conseil a également reconnu l’importance des savoirs locaux et autochtones et de la diversité culturelle en tant que sources et moteurs de développement durable.
Le Conseil a pour principale fonction d’orienter le Secrétaire général et le système des Nations Unies en ce qui concerne la science, la technologie et l’innovation au service du développement durable. Sous l’égide de l’UNESCO, il rassemble les capacités collectives de toutes les disciplines scientifiques concernées, en tenant compte des dimensions sociale et éthique du développement durable.
Lors de sa prochaine réunion qui se déroulera à Trieste (Italie) les 24 et 25 mai 2016, le Conseil établira un rapport récapitulatif à l’intention du Secrétaire général des Nations Unies.
Communiqué de l'UNESCO (634 hits)
09/08/24 à 08h48 GMT