Les langues autochtones sont essentielles pour assurer la continuité et la transmission de la culture, des coutumes et de l’histoire faisant partie du patrimoine et de l’identité des peuples autochtones.
On estime qu’il ya entre 6.000 et 7.000 langues orales dans le monde aujourd’hui. La plupart de ces langues sont parlées par très peu de personnes, tandis qu’une poignée d’entre eux sont parlées par une écrasante majorité du monde. Environ 97% de la population mondiale parle 4% de ces langues, alors que seulement 3% parle 96% d’entre eux . Une grande majorité de ces langues sont parlées par les peuples autochtones, et beaucoup d’entre elles sont en danger d’extinction. Comme l’a souligné le Secrétaire général des Nations Unies à l’ouverture de l’Instance permanente sur les questions autochtones en 2011 – une langue indigène meurt toutes les deux semaines.
L’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) est un organe consultatif du Conseil économique et social (ECOSOC), avec le mandat de discuter des questions liées au développement économique et social, la culture, l’environnement, l’éducation, la santé et les droits humains. À sa quatorzième session en Avril-mai 2015, l’Instance permanente a recommandé une réunion d’un groupe d’experts international de trois jours sur le thème «langues autochtones». Suite à cela, une réunion a été organisé sur les «langues autochtones» au Siège de l’ONU à New York du 19 au 21 Janvier 2016. Elle se fondera sur les conclusions et recommandations de la réunion de 2008 du groupe d’experts sur les principes de la diversité culturelle et les langues autochtones comme un moyen de promouvoir le dialogue interculturel et d’affirmer l’identité des peuples autochtones.
Le but de la réunion de de proposer des statégies et autres plans afin de renforcer les langues autochtones et faire des recommandations pour favoriser les synergies pour la survie, la revitalisation et la promotion de l’utilisation des langues autochtones.
Mariam Mohamed Aboubakrine Wallet est un médecin du Mali, et membre de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones. Elle est aussi membre de Tin Hinan, une association œuvrant pour la défense, la promotion et le développement des peuples autochtones en Afrique, en particulier les Touaregs (Mali, Niger, Burkina Faso, l’Algérie, la Mauritanie et la Libye). Elle participe à la réunion de trois jours. Au micro de la Radio des Nations Unies elle explique l’importance de la langue autochtone. Pour elle parler le Tamasheq ”ne sert pas seulement de moyen de transmettre un message juste pour communiquer mais transmet aussi un ensemble de codes de conduite. Il est donc très important de la préserver”.
09/08/24 à 08h48 GMT