L’accès aux services d’assainissement de base fait partie des OMD et le Burkina Faso n'a pu honorer cet autre objectif. Comment mettre un terme à la défécation dans la nature une pratique séculaire des populations rurales ? C'est le pari que veut relever Water Aid en en initiant le projet « SaniBaKou » qui couvre les province des Balé et du Koulpelogo.
Il faut noté qu'au Burkina Faso, malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, seulement 9% de la population en milieu rural a accès aux services d'assainissement. Avec ce projet, il loisible de constater le changement est en marche dans les deux provinces. Porté sur les fonds baptismaux le 1er avril 2014, le projet « SaniBaKou » a convaincu les populations.
Deux ans après sa mise en œuvre, où en sommes-nous ?
Les performances d’avril 2014 à mars 2016
selon madame Léocadie Ouoba, directrice des programmes à Water Aid, « SaniBaKou est au pic de sa mise en œuvre ». Elle l'a laissé entendre le 22 juillet dernier à Boromo lors d'une réunion bilan. Pour ce bilan à mi-parcours, le coordonnateur du projet, Issaka Ouédraogo, a lui aussi salué les résultats louables enregistrés. Le projet travaille avec les associations de jeunes et de femmes ont été identifiées et contractualisées avec les quatorze communes a-t-il souligné. La mise en place de boutique d’assainissement et la présence d’un technicien communal d’assainissement sont également des acquis du projet.
Abordant le volet de la réalisation des ouvrages à proprement parler, M. Ouédraogo a fait savoir que sur les 24 122 ouvrages à réaliser, 9175 latrines familiales ont été réalisées dans les deux provinces d’avril 2014 à mars 2016. Ce qui représente 38% de taux de réalisation contre une cible de 54% à atteindre d’ici la fin du projet, le 31 décembre 2017. La répartition par province donne 3947 nouvelles latrines et 1436 réhabilitées dans les Balé contre 3652 nouvelles latrines et 140 latrines réhabilitées dans le Koulpélogo.
Quant à l’engagement des communautés, le coordonnateur de « SaniBaKou » a exprimé sa satisfaction car 285 ménages ont réalisé leurs propres latrines sans la subvention du projet. Cela laisse entrevoir que d'autres ménages sont prêtes à réaliser leurs propres latrines même quand le projet se retirera.
Les défis et perspectives
Dans sept mois, l’année 3 du projet prendra fin. Des activités sont en cours et WaterAid compte s’appuyer sur ses partenaires de mise en œuvre que sont Varena-Asso dans les Balé et Dakupa dans le Koulpélogo, pour accentuer la sensibilisation, impliquer les maires nouvellement installés et les leaders locaux afin d’atteindre la fin de la défécation à l’air libre (FDAL).
L’ONG compte également poursuivre la professionnalisation des associations de jeunes et de femmes et aider les communes à organiser les SaniThons, ces rencontres d’émulation de ressources financières, qui n’avaient pas été réalisées durant les 24 mois du projet.
09/08/24 à 08h48 GMT