L’opération coup de poing qui a permis de mettre la main sur ce trafiquant d'écailles de pangolins, le 14 avril 2017, a été réalisée par les agents du poste de contrôle forestier et de chasse, assistés des éléments de la brigade de Messamena (région de l’Est).
Le malfaiteur était jusque-là dans le collimateur des limiers du secteur des forêts et de la faune, depuis quelques temps.
En effet, propriétaire d’une échoppe à Messamena, il est soupçonné d'avoir régulièrement fourni des écailles de pangolins aux clients dans les villes de Yaoundé (capitale politique) et de Douala (capitale économique).
Les enquêtes préliminaires font état de ce qu'il transportait et vendait d’importantes quantités d'écailles de pangolins. Et c’est avec les ressources issues de ce commerce contre-nature que le commerçant de fortune achalandait sa boutique.
Il est à relever que l'opération qui a conduit à l’arrestation du trafiquant a été menée avec l'appui technique de The Last Great Ape Organization (Laga).
Actuellement derrière les barreaux, il est sous le coup de la Loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche au Cameroun. Et il encourt d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans.
En rappel, le Cameroun abrite trois espèces de pangolins, et seul le pangolin géant était jusque-là classifié comme espèce intégralement protégée. Mais après la dernière COP17 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) 2016 en Afrique du Sud, toutes les trois espèces sont passées à l'Annexe I, qui offre le plus haut niveau de protection dans le cadre de cette Convention de l'Organisation des Nations unies (ONU) relative au commerce des espèces sauvages.
09/08/24 à 08h48 GMT