Les autochtones qui arrivent en ville pour s’établir rencontrent très souvent de gros défis. Au Nouveau-Brunswick, il existe pour l’instant un seul centre pour aider les autochtones qui vivent en ville ou bien qui veulent s’installer. « Le centre se situe à Fredericton ». L’ancienne cheffe d’Elsipogtog, Susan Levi-Peters veut remédier à cette situation en créant un centre d’amitié autochtone à Moncton.
Les autochtones affirment leur mécontentement. Selon eux, ils sont rejetés des autres citoyens, ils sont traités comme des étrangers dans leur propre pays.
« C’est très difficile de louer un logement quand tu es autochtone, les propriétaires nous disent avoir des appartements à louer. Mais quand ils remarquent qui nous sommes, ils se rétractent » disent-ils.
Selon Susan Levi-Peters ancienne cheffe d’Elsipogtog « le fonctionnement de l’aide sociale, la langue, les lois et les manières de vivre diffèrent d’une réserve à une ville. Voilà autant de défis à relever pour les membres de sa communauté arrivant en milieu urbain ».
Mme Judy Paul une autochtone de Mi’kmaque de la communauté d’Elsipogtog a 66 ans elle a déménagé avec ses deux filles à Moncton après l’incendie de sa maison, elle dit avoir ressenti un choc à son arrivée de Moncton, mais elle a fini par s’habituer au point d’aider les sans-abri qui étaient auprès d-elle en leur donnant de quoi manger et de l’argent pour ceux qui en ont besoin.
Le centre d’amitié pour autochtones de Mme Levi Peters permettra de résoudre certains de leurs difficultés comme la gestion d’un budget, l’écriture d’un CV, comment chercher un logement…
Selon Statistique Canada, « un tiers des Autochtones vivent en ville et trois quarts hors réserve un seul centre pour toute la province ce n’est donc pas suffisant ».
Source : Acadie Nouvelle
09/08/24 à 08h48 GMT