La « Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France » a été détaillée ce mardi. Doté d’un budget de 7 milliards d’euros, le plan de développement fixe une trajectoire jusqu’en 2030, s’étendant au-delà de la période 2020-2022 du plan de relance « France Relance » du gouvernement.
L’hydrogène décarboné est la production d’hydrogène par l’électrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité renouvelable ou nucléaire. Pour l’instant, la consommation nationale d’hydrogène, majoritairement industrielle, est évaluée à 900 000 tonnes par an, engendrant l’émission d’environ 9 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Les 7 milliards d’euros seront investis d’ici 2030 selon trois priorités : décarbonation de l’industrie, développement des mobilités lourdes à l’hydrogène, et soutien d’une recherche d’excellence et le développement des offres de formation. Ce plan comprendra ainsi un soutien financier à la recherche et à l’investissement, ainsi que des aides compensant les écarts de prix entre le processus de production d’hydrogène vert, plus coûteux, et gris, fabriqué à partir d’énergies fossiles.
L’enjeu pour la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, est de constituer une filière nouvelle, celle de l’électrolyse. Il s’agit d’une stratégie relativement lente qui permettrait à cette filière de devenir compétitive.
D’ici 2023, la moitié de la somme prévue dans le plan hydrogène sera dépensée. Dans l’immédiat, 1,5 milliards d’euros seront consacrés à des projets européens, au financement de l’industrialisation d’électrolyse, et à soutenir la recherche et les investissements.
Le gouvernement compte faire de la France le champion de l’hydrogène vert, et pourquoi pas faire naître, comme l’a promis le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le premier avion neutre en carbone d’ici 2035.
09/08/24 à 08h48 GMT