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Manque de financement pour la décontamination des sols aux États-Unis.



  • Le rythme des travaux de décontamination des sites pollués dangereux figurant sur la National Priority List des États-Unis a diminué d’environs trois fois depuis le début du mandat de l’administration Bush. Les opérations de nettoyage engagées par années portent donc désormais sur 20 à 30 sites par année.

    De nombreuses ONG, dont le Center for Public Integrity, pointe du doigt le manque de financement et l’attitude bienveillante de gouvernement envers les entreprises potentiellement responsables des sites.

    Un fonds de réserve, appelé Superfund et dédié aux sites pollués toxiques, fut créé en 1980 par la loi CERCLA (Comprehensive Environmental Responsable Compensation and Liability Act). Ce fonds fut alimenter jusqu’en 1995 par une taxe sur les activités polluante et a permis à l’Agence de protection environnementale américaine d’engager des travaux de décontamination en cas de refus des responsables. Elle récupérait par la suite une partie des coûts, en plus de pénalités, auprès des entreprises concernées. Cependant, depuis l’abolition de cette taxe, le Superfund est principalement alimenté par des appropriations budgétaires fédérales de 1.2 milliards par année, soit un tiers des entrées d’argent générées par l’ancienne taxe. La capacité de pression s’en trouve directement affecté ce qui se répercute directement sur les sommes recouvrées auprès des entreprises après l’exécution des travaux.

    Le Center for Public Integrity fait valoir que la diminution du budget du Superfund n'est qu'une des causes du retard accumulé dans la résorption des sites pollués dangereux. Une analyse approfondie de la base de données de l'Agence aurait permis à l'organisation de déterminer que 700 des quelques 1600 sites de la liste prioritaire seraient liés à une centaine d'entreprises dont certaines sont très actives en termes de lobbying et de financement des activités électorales. Selon le Center for Public Integrity, les liens entre ces entreprises et les organes de décision fédéraux expliqueraient l'indulgence de ces derniers dans l'application de la loi et leur paresse à financer la décontamination des sites.
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