Les projets dans le domaine de la gestion de l'eau sont aujourd'hui pensés comme devant répondre à la "demande"; et doivent également être concertés avec les femmes afin de prévenir des conflits autour de la ressource "eau".
L'ouvrage intitulé "Genre et Eau", publié par l'Agence Suisse pour le Développement et la Coopération tente de répondre à ces questions.
Une eau de qualité et en quantité suffisante est l'un
des besoins fondamentaux de tout être humain et est un droit humain. L'une des
cibles retenues pour l'objectif n° 7 ("Assurer un environnement durable") des
Objectifs du Millénaire pour le développement est la "réduction de moitié
d'ici à 2015 du pourcentage
de la population qui n'a pas accès de façon durable à
un approvisionnement en eau de boisson salubre" (cible no. 10). "Réussir d'ici
à 2020 à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de
taudis", notamment en ameliorant l'accès à un sysème d'assainissement
performant, est également inscrit sous ce même objectif.
Cette liste de contrôle est une aide à la réalisation de l'approche intégrée de l'égalité hommes-femmes dans les projets de la DDC dans le domaine de la gestion de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. Elle est destinée aux opérationnels de la DDC et à ses partenaires. Elle donne également des indications utiles quant à la manière de promouvoir l'adoption par les personnels, institutions et organisations d'une approche intégrée de l'égalité et de s'assurer de leur engagement dans cette voie.
Mieux comprendre les rôles respectifs attribués aux hommes et aux
femmes, et comment ils sont informés par les
intervenants en matière de gestion de l'eau, d'hygiène et de santé, est essentiel
si l'on veut que ces interventions aient des effets positifs, de manière
durable et si l'on veut gérer les ressources de manière efficiente pour que
ces interventions bénéficient au plus grand nombre. Penser que la gestion de la ressource "eau" ne peut se faire valablement sans penser en même temps les
dynamiques genre, en particulier dès lors que :
- Les femmes et
les hommes s'attribuent souvent,
se voient souvent attribuer et souvent assument des rôles différents, négociés dans le cadre de rapports de pouvoir inégaux;
- Les femmes sont fréquemment les premières utilisatrices de l'eau pour la consommation domestique, l'agriculture, l'assainissement et l'hygiène;
- Les femmes se voient par ailleurs souvent attribuer et assument l'essentiel des fonctions reproductives: éducation des enfants, santé familiale, hygiène domestique, soins aux maladies;
- Les femmes et les hommes ont un accès différencié au pouvoir et aux ressources;
- Les femmes vivant dans la pauvreté comptent souvent sur la possibilité d'avoir accès à l'eau en des lieux qui sont collectifs (lacs et rivières), plus que ne le font les hommes et/ou les femmes plus aisées.
- Les femmes sont rarement entendues dans les processus de consultation;
- Des infrastructures qui ne répondraient pas aux besoins exprimés de leurs utilisateurs potentiels ne seront souvent pas utilisées.
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17/10/24 à 09h35 GMT