25 Novembre: Journée internationale pour
l'élimination de la violence faite aux femmes
Un rappel des faits
La violence à l'égard des jeunes filles et des femmes est un phénomène universel qui persiste dans tous les pays du monde. Armes de guerre dans les zones en conflits, victimes de mariages précoces et ou de violence domestique, la violence faite aux femmes ext considérée dans certaine société comme normale. Depuis la Conférence mondiale des Droits de l'Homme tenue à Vienne en 1993 et la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes la même année, la société civile et les gouvernements ont reconnu que la violence à l'égard des femmes était une préoccupation autant sur le plan des politiques publiques que des droits de l'homme.
Le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134, l'Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l'opinion au problème. Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois soeurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées.
D'après le rapport de l'ONU publié en 2009, 70% [1] des femmes dans le monde sont victimes de violence physique, psychologique ou sexuelle.
-- Les femmes et jeunes filles victimes de viol et du trafic sexuel
80 % des 800 000 victimes du trafic humain dans le monde sont des femmes et des jeunes filles[2]. 79% d'entre elles sont sexuellement abusées.
On estime à 150 millions le nombre de jeunes filles de moins de 18 ans ayant été victimes en 2002 de violences sexuelles.
- Au Sao Paolo, au Brésil, une femme serait agressée sexuellement toutes les 15 secondes
- Au Cameroun, d'après le rapport d'IRIN du 3 Juin 2009, 432 000 femmes et filles auraient été violées au cours des vingt dernières années.
-- Les femmes et jeunes filles victimes des mutilations sexuelles
Environ 100 à 140 million jeunes filles dans le monde sont victimes de mutilations sexuelles avec plus de 3 Millions de jeunes filles qui risquent leurs vies en Afrique et 1% au
Cameroun [3](Extrême Nord du pays et Sud Ouest)
Plus de 60 millions de jeunes filles dans le monde sont des "enfants fiancés", mariées de force avant l'âge de 18 ans. En Asie du Sud, 31.1 millions en seraient victimes et en Afrique Sub-Saharienne. Ce serait 14.1 millions de jeunes filles mariés contre leur gré.
-- La femme considérée comme une arme de guerre
Les chiffres témoignent de la gravité du problème:
- Au Rwanda pendant le Génocide de 1994, environ 250.000 à 500. 000 filles auraient été victimes de viols
- Au Congo, on signale depuis 1996 des cas de viols massifs des femmes. On en compterait d'après le rapport 2009 de l'UNIFEM 200 000 cas. Ce nombre ne cesse d'augmenter.
- En Guinée, le 28 Septembre 2009 est une journée Noire. Des dizaines des cas de viols de femmes au Stade du 28 Septembre en plein jour ont été rapportés par le courrier International. Le nombre exact des victimes reste à ce jour inconnu.[4]
- A Haiti, la presse locale signalait entre 2003 et 2005 environ 35 000[5] cas de viols dans le pays.
-- Des femmes et des jeunes filles meurent encore dans nos sociétés juste par ce qu'elles sont des femmes
Les chiffres des meurtres commis sur des femmes dans le monde sont accablant et laissent perplexe sur le droit et respect de ces dernières dans nos sociétés. Chaque année dans le monde, quelque 5000 femmes sont assassinées par des membres de leur famille au nom de l'honneur familial.[6] Le rapport d'UNIFEM publié le 6 Novembre 2009 témoigne tristement de cette dure réalité.
- En Afrique du Sud, une femme est assassinée toutes les 6 heures!
- Au Guatemala, 2 femmes sont tuées en moyenne tous les jours
-- Des femmes en Europe victimes de violences domestiques
L'actrice Marie %u2013Trintignant est le symbole en France de la victime de la violence conjugale. Sa Mort en 2003 avait lancé le débat sur la nécessité de renforcer les mesures visant à mieux protéger les femmes victimes de violence conjugale.
D'après l'association SOS Femmes, 2 Millions de Femmes seraient victimes en France de violence domestique et 400 d'entre elles perdraient la vie chaque année.
Le droit de la Femme est un droit de l'homme qui doit être respecté par tous les Etas, Institutions et individus. Des lois et des mesures plus strictes visant à protéger ces dernières de telles violations devraient être appliquées et un travail de sensibilsation sur l'impact des ces violences dans nos sociétés entrepris.
Viviane Tassi Bela
[1] García-Moreno, Claudia. et al. 2005. WHO Multi-Country Study on Women's Health and Domestic Violence against Women. WHO, Geneva: 46; Johnson, Holly, N. Ollus and S. Nevala. 2008. Violence Against Women: An International Perspective (International Violence against Women Survey-IVAWS), Springer Science Business Media, LL, New York: 39; Kishor, Sunita, and K. Johnson. 2004. Profiling Domestic Violence %u2013 A Multi-Country Study. (Demographic and Health Surveys-DHS) ORC Macro, Calverton, Maryland: 12; and other DHS surveys available from various countries.
[2]http://www.unifem.org/campaigns/sayno/docs/SayNOunite_FactSheet_VAWworldwide.pdf
[3] Rapport du GTZ publié en 2007
[4] http://www.courrierinternational.com/article/2009/10/13/le-viol-nouvelle-arme-de-la-junte
[5] http://www.alterpresse.org/spip.php?article5660
[6] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs239/fr/index.html
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17/10/24 à 09h35 GMT