Le gouvernement camerounais annonce des mesures de sécuritaires et administratives énergiques pour combattre le massacre d'éléphants perpétré dans la région du Nord Cameroun par des braconniers lourdement armés venus du Tchad et du Soudan. A l'issue d'une séance de travail à huis clos tenue le 29 février 2012 à Garoua dans la région du Nord et réunissant le ministre de la défense, celui des forêts et de la faune, le gouverneur et l'ensemble des responsables administratif et des forces de sécurité de la région du Nord, un communiqué énumérant les mesures prises a été rendu public.
Premièrement sur le plan sécuritaire, le gouvernement camerounais annonce la mise en place d'un dispositif sécuritaire renforcé " en vue de l'éradication définitive du phénomène de braconnage dans le parc national de Bouba N'djida en particulier et sur l'ensemble des aires protégés ". A ce sujet, plusieurs unités du bataillon d'intervention rapide (Bir), l'unité d'élite de l'armée camerounaise est déjà sur les lieux. Quant aux mesures d'ordres administratives, les autorités du Cameroun annoncent le réaménagement du parc, le renforcement des effectifs des éco-gardes, mais également le reversement effectif aux populations des taxes d'affermage et leur encadrement par les autorités administratives. Car les braconniers bénéficient souvent de la complicité des populations très pauvres de la région, qui voient souvent d'un bon oeil ces massacres de pachydermes qui détruisent souvent leurs récoltes.
Toujours selon ce communiqué qui condamne énergiquement ces actes de grands braconnages qui contribuent à la dégradation de la biodiversité, le nombre d'éléphants abattus dans la région de Bouba N'djiba est évalué à 128 éléphants. Cette réserve couvre une superficie de 220 000 hectares, et contiendraient selon les sources officielles, une population d'éléphants estimée à 400 pachydermes.
17/10/24 à 09h35 GMT