Le Groupe d'appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) préconise une intégration des paysannes et des paysans dans les prises de décisions concernant l'environnement, tout en dénonçant les traitements imposés à ces personnes dans certaines zones du pays, lors d'une rencontre avec la presse le jeudi 23 août dernier.
La négligence des autorités, envers les personnes qui vivent en dehors de Port-au-Prince, constitue, selon le groupe, une cause du dépérissement environnemental.
" Ces gens, exclus et méprisés, n'ont recours qu'aux ressources naturelles pour survivre (...) le système d'exclusion est la cause de la dégradation de l'environnement en Haïti ", avance la coordination du Garr.
Et il " n'y a pas de solution au problème de l'environnement si on (le gouvernement) continue de tenir les paysans en dehors des prises de décisions ", renchérit Colette Lespinasse, la coordinatrice du Garr.
Cette rencontre a été aussi l'occasion pour des habitantes et des habitants de ''Galèt sèch : galette sèche'' qui vivent au Parc La Visite (Sud-Est), de dénoncer des abus qu'ils attribuent à l'administration Martelly/Lamothe.
" Nous avons trouvé nos grand-mères, nos grand pères, nos mères et nos pères dans la zone, et aujourd'hui on nous demande de déguerpir ", se plaint Tania Dufresne, une habitante du parc, qui témoigne des violences subies le 23 juillet dernier (2012) au nom du président Joseph Michel Martelly.
Le bilan est de quatre paysans morts, 2 boeufs tués, 2 maisons incendiées et 3 autres détruites.
Trois (3) enfants sont portés disparus depuis le 23 juillet 2012 et 2 personnes sont encore prisonnières. Celles-ci sont accusées d'association de malfaiteurs.
Justice pour les personnes assassinées, des logements décents, la construction de centres de santé et d'écoles, des terres et de l'accompagnement pour continuer à pratiquer et l'établissement d'un système de protection de l'environnement - qui prendra en compte leurs revendications, sont parmi les principaux points de cette pétition qu'ils comptent soumettre aux responsables gouvernementaux.
Ils demandent aussi que les autorités judiciaires de la commune cessent toute poursuite contre d'autres habitants de la localité.
Les représentants de l'État dans la zone promettent de leur payer leur déplacement au prix de 50 mille gourdes (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd'hui) : soit 20 mille gourdes avant et 30 mille après qu'ils auraient laissé les lieux.
Une somme que les personnes concernées estiment être une pitance.
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17/10/24 à 09h35 GMT