Note de Position des femmes du Mali :
A l'instar des autres pays sahéliens le Mali est aussi touché par les effets des changements Climatiques qui se manifestent par l'avancée du désert, l'augmentation des températures, l'irrégularité des pluies, l'assèchement des cours d'eau, les inondations, la détérioration de la nature, etc. En tant que pourvoyeuses de la nourriture et de l'eau potable, les femmes sont les plus touchées par les effets de ces changements, en effet les effets de la sécheresse, de la désertification, et les fortes précipitations deviennent pour elles un lourd fardeau au détriment de leurs activités rémunératrices, de leur éducation et de celle de leurs enfants ou de leur santé. Les difficultés des femmes à accéder aux ressources, la restriction de leurs droits, la réduction de leur mobilité et de leur participation aux prises de décision les rendent plus vulnérables aux changements climatiques. Constat : le genre est un aspect largement négligé lors des discussions internationales sur les changements climatiques. De ce fait nous, femmes des pays en développement et particulièrement du Mali voudront qu'il ressort de la COP 18 à Doha des engagements fermes. Et pour cela, nous demandons :
1. Une sécurisation de la deuxième période d'engagement du Protocol de Kyoto avec des objectifs plus ambitieux En l'attente d'un accord mondial sur les changements climatiques qui entrera en vigueur d'ici 2020, le Protocole de Kyoto représente le seul instrument juridiquement contraignant pour réduire les émissions des pays développés. Il faut donc continuer à tout prix sécurisé une 2ème période d'engagement dés janvier 2013, et relever les objectifs de réduction des pays développés.
2. Un renforcement des capacités des femmes Les parties à la convention doivent faire en sorte que les PED intègrent le volet renforcement des capacités des femmes dans leurs programmes de développement ; qu'elles puissent être informées, sensibilisées, formées aux montages de projets et TIC, bénéficier d'un cadre d'échange d'expérience. Et que les pays développés prennent l'engagement d'assurer un financement adéquat.
3. Un mécanisme de financement des PANA Revoir le mécanisme actuel de financement des PANA, il est temps que les pays développés respectent leurs engagements dans le cadre de la CCNUCC et assurent un financement suffisant et prévisible pour la mise en oeuvre intégrale du PANA. Car c'est l'adaptation qui constitue une priorité pour l'amélioration des conditions de vie des femmes et s'adapter aux changements climatiques, c'est réduire la vulnérabilité aux risques climatiques en cours et à venir. En appuyant les projets d'adaptation initiée par les femmes, permettrait de réduire les inégalités hommes/femmes.
4. Une promotion des technologies locales Valoriser les technologies locales et la promotion des énergies renouvelables en finançant les projets d'adaptation et d'atténuation.
5. Une reconnaissance du rôle de l'égalité des sexes dans la lutte contre les changements climatiques
Que les décideurs politiques et autres décideurs reconnaissaient aux femmes les droits et opportunités qui leur sont nécessaires afin de promouvoir l'égalité des genres.
6. Une participation massive des femmes aux processus de décisions Permettre aux femmes de participer à toutes les décisions liées aux changements climatiques.
RECOMMANDATIONS
17/10/24 à 09h35 GMT