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La traque aux exploitants illégaux de bois se poursuit au Cameroun



  • Environ 21 tronçonneuses et 9311 planches ont été saisis dans la semaine du 11 au 15 février 2013 dans la ville de Moloundou, dans la région de l'Est au Cameroun. L'opération menée conjointement par les responsables du ministère des Forêts et de la Faune et ceux du Fonds pour la protection de la nature (WWF) a également permis de mettre " hors circuit " une cinquantaine d'exploitants illégaux. L'objectif poursuivi par l'opération consistait à lutter contre l'exploitation forestière dans les aires protégées de Lobeke et de Boumba Bek et de Nki.  Il est en outre question d'arrêter le flux de bois illégal transporté dans les radeaux sur les fleuves Sanhga, Boumba, Dja et Ngako vers les villes congolaises d'Ouesso et de Brazzaville.

    Cette opération coup de poing contre les exploitants illégaux vise également à protéger les corridors empruntés par les éléphants et les habitats de gorilles menacés par ces exploitants forestiers qui n'hésitent pas à se livrer à la chasse et déciment sans distinction, ces espèces fauniques.  Toutefois, les populations de la région doutent de l'efficacité  de l'opération. Pour l'ancien député de la ville Alfred Voumia, les exploitants illégaux pourraient revenir dès que la pression aura baissée. En effet, la ville de Mouloundou qui est devenue depuis cinq ans l'un des grands centres d'exploitation illégal du bois au Cameroun, connaît l'un des taux de chômage les plus élevés du pays, du fait de la fermeture de plusieurs sociétés forestières. Les populations locales pour des raisons de suivie, se retournent donc vers l'exploitation illégal du bois ; soit à des fin artisanales, soit pour l'exportation avec l'existence d'un marché florissant au Congo-Brazzaville voisin.

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