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Un Plan d'Extrême Urgence de lutte anti-braconnage en Afrique centrale adopté



  • Un Plan d'Extrême Urgence (Pexulab) assorti d'une feuille de route contre le braconnage en Afrique centrale a été adopté à Yaoundé le 23 mars 2013, au cours de la réunion des ministres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale en charge des questions de défense et de sécurité, de l'intégration régionale et la protection de la faune. Ce plan d'urgence concerne en premier lieu les zones des savanes du Nord-Cameroun, du nord de la République Centrafricaine et du sud du Tchad.

     Le plan d'extrême urgence prévoie entre autres : la création d'un mécanisme de coordination interétatique des actions à mener (actions militaires et sécuritaires, échanges d'informations relatives aux mouvements des braconniers); la création par chaque Etat d'une unité de coordination nationale impliquant les différentes administrations en charge des questions de criminalités. Il est également recommandé aux Etats concernés de mettre en oeuvre les dispositions juridiques  bilatéraux et multilatéraux existants dans le domaine de la lutte contre le braconnage ainsi que de prendre des mesures exceptionnelles en vue du financement de la mise en oeuvre du plan. Le président camerounais Paul Biya a été désigné  porte-parole de la lutte anti-braconnage en Afrique centrale.

    Il faut rappeler qu'au cours de ces dix dernières années, 2/3 des éléphants du Bassin du Congo ont été massacrés, soit prêt de 62%. En 2012, les chiffres des experts font état de 30 000 éléphants abattus. Le trafic illégal d'espèces sauvages, alimenté par le braconnage génèrerait ainsi un chiffre d'affaire de 13 milliards chaque année, avec une demande de plus en plus croissante de la Chine et des pays d'Asie de l'Est. Seulement pour le mois de mars 2013, quatre camerounais dont deux dans le voisinage de la réserve du Dja dans la région de l'Est et deux autres à Yaoundé, ont été arrêtés en possession pointes d'Ivoire. La lutte contre ces filières de trafiquants de plus en plus organisées et dangereuses  justifie donc la mise sur pieds rapide de ce Plan d'Extrême Urgence de la part des pays d'Afrique centrale, si l'on veut éviter la disparition totale des pachydermes dans la région, estiment aujourd'hui les experts.

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