La subvention est financée par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), auprès duquel la Banque mondiale joue le rôle d'agence d'exécution et d'administrateur fiduciaire.
" Le café représente jusqu'à 60 % des recettes d'exportation du Burundi ", déclara Philippe Dongier, Directeur des opérations du Burundi pour la Banque mondiale. " L'accent que met ce projet sur la réhabilitation et la promotion de stratégies de gestion durable des terres et de l'eau produira autant de bénéfices en termes de moyens de subsistance et de sécurité alimentaire pour les caféiculteurs que pour les agriculteurs. "
Le projet Contexte durable pour le café pilotera le café d'ombre, qui favorise une démarche de caféiculture mélangeant le café avec différents arbres et plantes, comme les haricots et le maïs. Pratiquées dans d'autres pays, notamment en Colombie et en Éthiopie, ces techniques améliorent les fonctions des bassins hydrographiques et aident à conserver la biodiversité tout en renforçant la résistance et en protégeant les caféiculteurs contre la volatilité des prix.
" Le café représente la principale culture d'exportation du Burundi et près de 600 000 familles dépendent de sa culture pour assurer leur subsistance ", affirma Jamal Saghir, Directeur du développement durable de la Banque mondiale pour la région de l'Afrique. " Ce projet contribuera à assurer l'utilisation durable des terres pour la production du café, à fournir des possibilités d'emploi aux familles en milieu rural, et à participer à l'établissement de bases pour un redressement durable dans l'un des pays les plus pauvres du monde. "
Le projet proposeront une formation sur de meilleures pratiques d'agronomie afin d'augmenter la production de café, réduiront la pollution de l'eau aux postes de lavage des grains grâce à l'utilisation d'équipements permettant une rationalisation de l'eau plus modernes, soutiendront la commercialisation du café et des régimes de certification, et introduiront des démarches contextuelles mariant les objectifs de conservation et d'écotourisme.
Le projet apportera aux agriculteurs, associations ou coopératives une formation pratique sur les nouvelles techniques de gestion durable des terres afin d'améliorer la productivité à long terme. Outre les techniques de café d'ombre, des mesures agronomiques, comme le paillage, les cultures intercalaires et la lutte intégrée contre les insectes ravageurs, et des structures d'exploitation à petite échelle comme les terrasses, les étangs et les citernes souterraines, seront également proposées.
Les fonds de la subvention du FEM permettront aussi de renforcer la protection et la gestion de la Réserve naturelle forestière de Bururi, laquelle jouit d'une reconnaissance internationale, en soutenant notamment les équipements pour les patrouilles, les agences chargées de l'application des lois, ainsi qu'une formation et des activités d'éducation sur l'environnement.
" Au Burundi, la production non durable et non réglementée de café a contribué à la déforestation, à une perte de biodiversité, à une dégradation des terres et à la pollution de l'eau ", affirma Paola Agostini, Économiste en chef et chef du groupe de travail du projet pour la Banque mondiale. " Ces fonds financeront le progrès de techniques agricoles et de gestion de l'eau tout en créant des possibilités d'emploi pour les résidents ruraux et les caféiculteurs. "
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17/10/24 à 09h35 GMT