Le phénomène " des permis de l'ombre ", c'est-à-dire ces petits permis d'exploitation forestières conçu pour promouvoir les petits exploitants et satisfaire les besoins locaux, mais qui sont plutôt alloués aux grandes compagnies industrielles, tant à se généraliser dans certains pays africains. Le rapport de l'Ong Global Witness qui fait cette révélation, indique que les principaux pays concernés sont : le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana et le Libéria. Ces permis dits " de l'ombre " ouvrent ainsi la porte à une exploitation forestière à grande échelle très lucrative et qui échappe à la surveillance des autorités et sapant par ricochet les efforts de l'Union européenne dans la lutte contre la déforestation et le commerce illégal du bois.
Ainsi en 2011, environ 122 milliards de Fcfa de bois considéré comme présentant un haut risque d'illégalité est entré dans l'Union européenne. Toujours d'après Global Witness, et Greenpeace, au cours des mois de février et mars 2013 des cargaisons de bois suspectes ont été découvertes dans deux ports de l'Union européenne en provenance de certains pays africains dont certains sont signataires des Accords de partenariats volontaires. " Si les décideurs européens et africains ne prennent pas des mesures urgentes, les permis de l'ombre risquent de devenir le cheval de Troie par lequel le bois illégal est importé dans l'Union européenne et considéré comme légitime ", s'inquiète l'Ong.
Communiqué de globalwitness.org (449 hits)
17/10/24 à 09h35 GMT