La célébration le 17 juin 2013 de la journée internationale de la lutte contre la désertification, placée sous le thème " sécheresse et pénurie d'eau ", a été l'occasion pour le ministre camerounais de l'Environnement, de la Protection de la nature et Développement durable Pierre Hele, de faire un bilan de la lutte contre la désertification au Cameroun. D'après le ministre, malgré les efforts jusque là fournis par le gouvernement, le désert ne cesse d'avancer. Cette situation est en partie due à la coupe anarchique du bois. Dans la zone sahélienne sèche du Cameroun, environ 97% de la population dépendent du bois comme première source de combustible pour la cuisson des aliments. Dans la division administrative de Faro par exemple, les populations défrichent de vastes superficies boisées, exposant ainsi la terre et les hommes à des conditions extrêmes pendant la saison sèche. Plus grave, presque toutes les aires protégées, les réserves et les parcs sont en train d'être réduits dans la région du Nord. L'autre cause de la désertification reste la sécheresse. Entre janvier et la mi-mai, les températures atteignent parfois 47 degrés Celsius dans cette région.
" Nous sommes tous responsables de la conservation des terres et de l'eau et de leur utilisation durable ; il est donc de notre devoir de trouver des réponses à ces problèmes ", a insisté le ministre camerounais de l'Environnement au cours de son allocution.
Pour lutter contre ce phénomène de désertification, Pierre Hele a relevé que le Cameroun a mis sur pied un certain nombre de programmes destinés à y faire face. Il en est ainsi du projet " Opération Sahel vert " lancé au début des années 1980 qui a permis de planter plus de 10 millions d'arbres. Entre 2008 et 2012, 16 500 hectares de terrains ont été reboisés, soit 560 000 plants mis en terre. De même, 86 483 foyers améliorés ont été distribués aux ménages pour assurer une gestion durable du bois de chauffe. D'autres projets ont également vu le jour. Il s'agit entre autre du projet d'aménagement du bassin versant de la Bénoué afin de restaurer, de conserver et d'assurer l'utilisation durable de 10 200 km² de terre dans ce bassin. 60 km de berge ont ainsi été stabilisées grâce à la mise en terre de 60 000 plants.
17/10/24 à 09h35 GMT