Selon l'OMS, entre 120 et 140 millions de femmes et de filles à travers le monde sont victimes des Mutilations Génitales Féminines (MGF), et environ deux millions de filles sont menacées chaque année par une des formes de cette pratique. Les MGF sont pratiquées dans 29 pays africains et dans une moindre mesure, dans quelques pays d'Asie (Indonésie, Yémen, Malaisie, l'Irak). La mobilité mondiale de la population a fait voyager la pratique dans les pays d'accueil au sein des populations immigrantes de l'Europe, des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande.
Au Burkina Faso, l'EDS IV de l'année 2010 révèle qu'elles touchent 76% des femmes de 15 à 49 ans. La moitié des femmes interviewées lors de l'évaluation des actions du CNLPE de 1990-2005 ont répondu que la pression sociale était la raison principale du maintien de cette pratique. En effet, la pratique de l'excision fonctionne comme une norme sociale intériorisée dans les sociétés où elle existe. Elle constitue une règle de comportement socialement prescrite. Ainsi, les familles et les individus perpétuent cette pratique avec la conviction que c'est ce que le groupe ou la société attend d'eux. Ils pensent également que s'ils ne respectent pas cette règle sociale, ils en subiront les sanctions sociales telles que : la dérision, la marginalisation, le refus de les épouser ou la perte de statut social.
Source autorisée : lefaso.net
17/10/24 à 09h35 GMT