L'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement Mme Helen Clark, a récemment procédé en compagnie du Premier ministre tchadien M. Joseph Djimrangar Dadnadji, au lancement d'un vaste plan pour la sécurité alimentaire pour le Tchad. C'était au terme d'une visite de trois jours qui s'est déroulée du 14 au 17 septembre 2013 dans le pays. Le vaste plan de sécurité alimentaire vise à réduire de moitié le pourcentage de la population souffrant de faim chronique d'ici 2015.
Déployé sur une période de trois ans, le programme, d'une valeur de 1 milliard de dollars, réunira le gouvernement et les acteurs du développement local et international afin d'identifier les goulots d'étranglement et les solutions pratiques qui permettront de lutter contre le problème de la sécurité alimentaire graduellement. L'objectif étant de réduire le taux de malnutrition de moitié conformément au plan de développement national du pays. Ces efforts devraient permettre de continuer à réduire la pauvreté, tout en accélérant les progrès sur d'autres objectifs de développement, y compris ceux relatifs à la santé maternelle et à la mortalité infantile. Le programme mettra également l'accent sur le développement de la petite irrigation, l'accès aux semences, engrais et équipements pour les petits producteurs, en particulier les femmes. Il visera également à diversifier les cultures et à former les agriculteurs sur les techniques d'adaptation aux changements climatiques.
Le Tchad a connu des crises alimentaires récurrentes depuis les années 1970, en raison d'une combinaison d'événements liés au changement climatique, tels que sécheresses et inondations, ainsi que des invasions de criquets et l'existence de conflits armés.
Lors de cette visite, Mme Helen Clark s'est rendue dans plusieurs régions dont celle de Dar Sila, située dans l'est du pays. Il a été question pour elle d'observer la mise en place d'un programme de résilience. Le programme soutient directement les communautés, mais travaille également avec les autorités locales pour aider les populations à construire un avenir plus solide, capable de résister aux chocs dont la région est victime : changements climatiques, sécheresse, croissance démographique et conflits communautaires. L'initiative a mis en place des comités de paix et audiences itinérantes pour prévenir les conflits et permettre de sensibiliser les populations sur l'état de droit et les violences, en particulier envers les femmes. Elle donnera l'accès à l'énergie aux communautés, grâce à l'installation de générateurs accomplissant les tâches les plus difficiles, comme le décorticage du grain. Mille femmes seront formées à la commercialisation de produits locaux. A Goz Beida, dans l'est du Tchad, Mme Clark est allée témoigner de la vulnérabilité des communautés au sein d'une région marquée par la sécheresse, des flux importants de réfugiés du Darfour et de Tchadiens revenus de Libye et un manque de services sociaux de base. Elle y a visité un programme du PNUD aidant les populations à subsister dans un contexte de crise naturelle et humaine.
Source : PNUD-TCHAD
17/10/24 à 09h35 GMT