Une proposition de loi visant à interdire la pratique de la chasse à courre a été déposée par le sénateur Jean-Vincent Placé le 30 septembre 2013.
Dans son exposé des motifs, celui-ci rappelle que la chasse à courre continue d'être pratiquée dans près de soixante-dix départements français, alors même qu'elle est interdite dans une grande partie des États européens tels que l'Allemagne depuis 1952, la Belgique, l'Écosse, ou encore l'Angleterre et le Pays de Galles.
Le sénateur souligne que non seulement la pratique de la chasse à courre provoque de la souffrance et du stress pour les animaux poursuivis, mais également des nuisances sonores. Elle nuirait ainsi à l'ensemble de l'écosystème forestier, y compris aux espèces non chassées et aux promeneurs, mais aussi aux riverains qui " en subissent eux aussi les conséquences en étant exposés à la souffrance des animaux pourchassés et à la brutalité de la mise à mort à la dague ou à l'épieu ".
Il précise par ailleurs que la chasse à courre ne répond à aucune nécessité écologique, mais au-delà, qu'elle est particulièrement néfaste au moment du brame puisqu'elle conduit à chasser les meilleurs reproducteurs potentiels.
La proposition de loi considère donc qu'il est nécessaire d'aligner la législation française sur le modèle européen, d'autant que le nombre d'équipages est en augmentation constante, et que cela découle de la venue de pratiquants d'autres États européens dans lesquels cette chasse a été abolie.
La proposition de loi propose donc qu'à partir du 1er janvier 2015, aucune attestation de meute destinée à l'exercice de la chasse à courre, à cor, et à cri ne soit délivrée, et que les contrevenants soient sanctionnées à hauteur d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. [VEILEGI]
17/10/24 à 09h35 GMT