Le concept de ville viable peut-il vraiment s’appliquer dans la réalité des pays en voix de développement?Sachant que les impacts de l’urbanisation sont et seront plus grands dans les pays en développement, par manque de moyens et de ressources, mais qu’ils sont plus difficiles à gérer, la question à savoir si ce concept s’applique et quels en sont les priorités.
Le concept de ville durable est apparu en même temps que celui de développement durable, soit au sommet de Rio en 1992. Dans l’extension massive des villes, les Agendas 21 locaux, découlant du sommet de Rio, se sont créés pour contribuer à changer les politiques d’aménagement et de qualité urbaine. Ces agendas rejoignent aussi les Objectifs du Millénaire pour le développement urbain, tel que la réduction de la pauvreté et de la faim, l’éducation primaire pour tous, la protection des ressources environnementales, entre autres. À grande échelle, ces objectifs sont tout aussi pertinent dans le milieu rural et ce dans toutes les régions du monde, bref partout où l’on constate ces inégalités.
Cependant, la tentative de définition de ville viable ne tient pas compte des réalités des pays du Sud et quelques facteurs pris en considération paraissent superficiels une fois transposés dans le contexte des grandes villes de ces pays. Par exemple, l’aspect du design urbain qui affecte le paysage, bien qu’à long terme un paysage urbain adéquat est favorable pour la santé d’une ville. Ainsi, pour une ville du Nord, il apparaît évident qu’urbanistes et architectes doivent travailler de concert pour le développement de nouvelles infrastructures. Mais dans les villes du Sud, la pauvreté et la santé sont les priorités.
La difficulté à gérer les grandes villes vient du fait que tous ces enjeux sont liés entre eux et qu’ils sont tous urgent à traiter étant donné l’ampleur et la vitesse à laquelle se fait l’urbanisation. Ainsi, l’urbanisation entraîne nécessairement une augmentation de la pollution urbaine. Cette pollution urbaine entraine une augmentation des gaz à effet de serre qui favorise la formation d’ilots de chaleur. Ces facteurs naturels, touchent aussi à l’état la santé humaine, qui ne peut être bonne dans un environnement urbain mal en point. La gouvernance ne sait donc plus à quel problème s’afférer et apporte des solutions dans une perspective immédiate et à court terme.
Ainsi, la ville demeure un système complexe, où citoyens et gouvernements doivent travailler ensemble pour maintenir un environnement naturel, social et économique adéquat qui répond aux besoins de tous. Au niveau institutionnel, il serait nécessaire de développer un cadre regroupant ressources humaines et financières pour entrer dans l’optique d’une démocratie participative, ce qui semble être un bon début de solution considérant les cas de réussite. De plus, cette approche démontre le respect des opinions et des idées de tous et chacun, elle apporte donc un climat d’aisance dans la ville, ce qui est très bénéfique au niveau de la santé.
Source: GaïaPresse
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17/10/24 à 09h35 GMT