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Un projet de 20 milliards CFA pour un meilleur accès à l'énergie verte



  • Le projet Sunref Afrique de l'Ouest, un programme d'investissements verts lancé mardi à Dakar, vise à mobiliser quelque 20 milliards de francs CFA pour faciliter l'accès à une énergie "durable et abordable" de nature à favoriser le développement dune "économie sobre en carbone".

    Ce projet résulte d'une ligne de crédit mise en place par l'Agence française de développement (AFD) pour une durée de trois ans, en partenariat avec l'Union européenne (UE) et le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM). Il ambitionne de participer à l'atténuation des causes du changement climatique dans les pays de l'espace UEMOA.

    "C'est une initiative qu'il faut saluer car les promoteurs mettent en place une ligne de crédit et un mécanisme de garantie", a indiqué le directeur général adjoint du Partenariat et des Financements verts au ministère de l'Environnement et du Développement durable, Mamadou Konaté.

    Le projet Sunref Afrique de l'Ouest est "important dans la mise en place du processus des financements verts en appui au développement d'une économie faiblement émissible en carbone", a-t-il dit au cours d'un atelier de la cérémonie de lancement de ce programme.

    Dans l'ensemble des pays d'intervention, ce programme vise à faciliter l'accès des entreprises au financement bancaire pour les projets d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelables.

    Il devrait se traduire par un renforcement de la compétitivité des entreprises notamment des PME, ainsi qu'un développement d'un "marché viable" de l'énergie durable, dans le but d'améliorer la sécurité énergétique et de renforcer las capacités des acteurs.

    "La difficulté qui se pose pour le développement des secteurs privés nationaux et des petites entreprises vertes, est la prise en charge de la garantie. C'est là où se situe le problème", a relevé Mamadou Konaté.

    "Dans les pays en développement, nous n'avons pas de soucis par rapport aux émissions mais il faut que l'on anticipe dans le futur, afin de se positionner en perspective de la mise en place du fonds vert-climat au niveau mondial", a-t-il expliqué.

    Les ressources internes n'étant pas suffisantes, "il faut recourir au marché extérieur pour trouver les financements complémentaires", a-t-il dit.

    ‘’Il y a de nouveaux paradigmes pour aller vers des financements verts beaucoup plus respectueux de l'environnement, qui permettent en même temps, de prendre en charge les préoccupations sociales et économiques mais aussi d'éviter une plus grande dégradation des ressources naturelles", a indiqué M. Konaté.

    "Lorsqu'on on encourage des entreprises à utiliser de façon optimale l'énergie verte pour produire des biens et services, le coût se trouve en baisse, les besoins de consommation sont réduits, ce qui permet d'éviter les émissions à la source au niveau des centrales de production", a expliqué le coordonnateur de Sunref, Roger MGbra Nguessan.

    "De plus, en encourageant les investissements en énergies renouvelables, on amène les entreprises à substituer tout ce qui est thermique en énergies renouvelables qui produisent très peu d'émissions de gaz à effet de serre", a souligné M. Nguessan.

    "C'est un moyen très efficace pour atteindre notre objectif de réduction d'émissions de gaz à effet de serre", a poursuivi le coordonnateur du projet Sunref, précisant que le Sénégal est "le premier pays francophone à bénéficier de ce projet financement vert".

    source :APS

     

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