Les économistes s’accordent en général à penser qu’affecter un prix unique aux émissions de carbone à travers un accord international, que ce soit par un prix contraignant (taxe carbone), ou par un marché de permis reposant sur des engagements contraignants, serait en théorie le moyen le plus efficient au plan mondial, pour inciter à la réduction des émissions vers le niveau souhaitable, quitte à ajouter des canaux de redistribution vers les pays en développement pour régler les questions d’équité (voir par exemple Gollier, Tirole, 2015). Mais, compte tenu des réalités de la politique internationale (refus de contraintes et de pénalités par de grands pays émetteurs, obstacles à des transferts financiers Nord-Sud considérables en guise de compensations redistributives, etc.), compte tenu aussi des obstacles théoriques émanant des incertitudes sur les coûts des options bas carbone que chaque pays rencontrera pour qu’il s’engage, il n’est pas crédible qu’un accord se dégage sur des engagements contraignants ou sur une taxation uniforme. Ceci explique la mise à l’écart d’un prix uniforme du carbone dans le processus de négociations internationales...
Source : strategie.gouv.fr
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17/10/24 à 09h35 GMT