La problématique de l’éducation est aussi en lien avec la citoyenneté sève de l’édification de nos sociétés. L’éducation s’appuie sur le passé, se construit au présent et façonne le future que nous ambitionnons. La citoyenneté et ses principes d’égalité devant la loi, de liberté individuelle et collective sont à reconstruire et c’est la bonne éducation qui en donnera toute la valeur. Aujourd’hui nous brandissons fièrement notre citoyenneté en tant que burkinabè, révolutionnaires ou non et exigeons des droits civiques et politiques, ce qui est légitime. Mais nous devons cependant percevoir notre citoyenneté comme un défi avec des exigences, notamment une bonne conscience. Une conscience qui fait notre qualité et nous permet de nous accommoder de peu de choses pour faire de grandes réalisations.
Comme l’a relevé le Président Thomas Sankara au cours de son appel de Gaoua le 17 octobre 1986, « L’homme est la machine la plus complexe la plus performante du monde, qui dispose d’un centre pluridimensionnel autonome et personnel de commandement, de conception, de stimulation et de régulation qui s’appelle la conscience. L’homme, c’est aussi le génie le plus apte à l’organisation. C’est pourquoi, malgré des moyens pédagogiques insignifiants et une définition non achevée du type d’école, la qualité des hommes, conséquence de leur degré de conscience, peut être un palliatif autorisant des résultats forts brillants. A l’inverse, abondance de moyens et affinement de la théorie éducative sans cependant des hommes consciencieux ne sont que ruine de la société ».
Les burkinabè d’aujourd’hui et de demain se doivent d’être des citoyens consciencieux ayant une bonne compréhension de leurs devoirs civiques dont le respect d’autrui, le respect de l’environnement et l’intégrité. Cette intégrité doit être d’abord interne à chaque individu et s’extérioriser par le comportement. La dignité dans la pauvreté, l’éthique, le respect de la parole donnée, le sens de l’honneur en sont des expressions. Nous devons donc suffisamment nous auto-éduquer, éduquer autrui à l’exemple et combattre la chose la mieux partagée dans les rues de nos villes : l’incivisme.
réflexion faite par: Aoua Carole BAMBARA CONGO
INSS/CNRST
Source autorisée: lefaso.net
Pour en savoir plus: Quelle éducation pour le Burkina Faso aujourd'hui et demain ? (637 hits)
17/10/24 à 09h35 GMT