Dénommé «Les rendez-vous de la concurrence», le séminaire de sensibilisation au droit et à la politique de la concurrence au Cameroun et dans l’espace Cemac, placé sous le haut patronage du ministère du Commerce, initié par Patricia Kipiani, avocate spécialisée sur les problématiques de concurrence et de régulation, et consultante à Primerio International, avait pour but d’inculquer «la culture de la concurrence» aux Camerounais, notamment les opérateurs économiques, les juristes et les consommateurs.
Pour les organisateurs, la rencontre tenue à Douala, le 07 juillet 2016, se veut «un catalyseur pour le renforcement de la pédagogie du droit et de la politique de la concurrence au Cameroun et dans l’espace Cemac».
Mieux, il s’agit de promouvoir une vision de la concurrence comme «bien commun» pour le pays. D’après le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, «Mme Kipiani enfonce une porte ouverte» tant il est vrai que le Cameroun a engagé depuis plus d’une quinzaine d’années un programme de modernisation institutionnelle en vue de renforcer la compétitivité de l’économie et soutenir la dynamique de croissance du pays. Avec notamment, la loi n° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l'activité commerciale au Cameroun, la loi-cadre n° 2011/012 du 6 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun et la loi n°98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence.
C’est dans cette logique que la politique de la concurrence, les réglementations sectorielles, la politique de protection des consommateurs et bien d’autres aspects ont été au centre des politiques publiques du Cameroun ces dernières années.
À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ces assises, le patron du commerce camerounais a demandé aux opérateurs économiques d’être des acteurs actifs.
C’est autour de l’état des lieux des politiques publiques en matière de concurrence, d’une table-ronde et des ateliers animés par des experts nationaux et internationaux que les participants, plus d’une centaine, se sont imprégnés de la culture de la concurrence.
Pour une activité commerciale licite : «Il faut qu’il y ait une autorité de la concurrence, avec des pouvoirs. Une autorité à la fois gendarme et avocate. Gendarme, parce qu’elle poursuit et sanctionne les pratiques illicites. Et avocate, parce qu’elle défend la concurrence et a une pédagogie de la concurrence, pour apprendre aux entreprises à respecter le droit de la concurrence», soutient Martine Behar-Touchais, experte, professeur de droit privé à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
17/10/24 à 09h35 GMT