Promouvoir la réinsertion sociale des détenus par les activités culturelles, c’est l’objectif de la cellule culturelle de la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). Dans un univers carcéral surpeuplé, caractérisé par les dures conditions de détention et de vie, certains détenus bénéficient de formations dans les métiers de l’art.
Apprendre à chanter, à jouer aux instruments de musique, à danser, à faire le théâtre, etc. tout cela est possible à la MACO, mais réservé seulement à un petit groupe de détenus. Cela s’explique par le manque d’équipements et de formation des Gardes de Sécurité Pénitentiaire (GSP) et surtout par le manque de politique carcérale en matière de réinsertion sociale des détenus au plus haut sommet de l’Etat. Des 26 établissements pénitentiaires, seule la MACO dispose d’une cellule culturelle.
En décembre 2015, cinquante deux avaient reçu des attestations de participation à une formation en technique vocale et de chant. Cette activité qui entrait dans le cadre du projet d’amélioration des droits sociaux culturels des détenus du centre pour la qualité du droit et la justice (CQDJ) en collaboration avec Seydoni production, avait permis de constater le manque de matériels pour l’orchestre dudit lieu. Le centre avait alors lancé un appel à don de matériels de musique pour équiper l’orchestre. La formation avait concerné les détenus et les agents de la sécurité pénitentiaires.
Il est important de constater que, outre l’apprentissage, ces formations participent au maintien de la sécurité même au sein de la MACO.
17/10/24 à 09h35 GMT