Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a averti mercredi qu'il était nécessaire de reboiser le mont Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique, pour aider à protéger l'approvisionnement en eau en Afrique de l'Est.
Selon le rapport, intitulé 'Le développement durable des montagnes en Afrique de l'Est face au changement climatique' (Sustainable Mountain Development in East Africa in a Changing Climate), qui a été présenté au Forum mondial de la montagne en Ouganda, le déboisement du mont Kilimandjaro pourrait déclencher une crise de l'eau alors que les rivières commencent à se tarir.
Les forêts du mont Kilimandjaro sont une source d'eau vitale pour les villes environnantes et pour la région. L'eau de la montagne alimente l'un des plus grands fleuves de la Tanzanie, le Pangani, fournissant de la nourriture, du carburant et des matériaux de construction à une grande partie de l'Afrique de l'Est, a précisé le PNUE.
Les températures plus élevées en raison du changement climatique ont augmenté le nombre de feux de forêt et accéléré la destruction de ces forêts. Comme il y a maintenant moins d'arbres pour retenir l'eau des nuages, le montant annuel de rosée sur la montagne aurait diminué de 25%. Le PNUE a remarqué que ceux qui vivent au pied du Kilimandjaro connaissent déjà des pénuries d'eau sévères.
Le rapport exhorte la Tanzanie à protéger le bassin versant du mont Kilimandjaro faisant du reboisement, des investissements dans des systèmes d'alerte rapide et de l'adaptation au changement climatique une priorité absolue.
Le PNUE a souligné que la protection des écosystèmes des montagnes d'Afrique de l'Est aidera également à protéger l'industrie du tourisme de la région, dont génère 7 milliards de dollars de revenus. Le mont Kilimandjaro, en soi, contribue à plus d'un tiers du total des revenus du tourisme de la Tanzanie.
Par ailleurs, l'impact du changement climatique sur les montagnes d'Afrique de l'Est est visible dans la perte de ses glaciers. Depuis les années 1990, la superficie des glaciers dans la région a fortement diminué. Ces glaciers devraient disparaître complètement dans quelques décennies alors que les températures augmentent, a noté le rapport.
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), l'Afrique de l'Est pourrait connaître une augmentation moyenne des températures annuelle de 3,2 degrés Celsius d'ici à 2080.
Communiqué de l'ONU (1053 hits)
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17/10/24 à 09h35 GMT