Le Conseil régional de l’environnement de Montréal et Transport 2000 saluent les améliorations apportées au réseau électrique métropolitain (REM) par la CDPQ Infra et demandent au gouvernement de poser les gestes qui permettront la pleine réussite du projet. L’ajout de connexions aux différentes lignes du métro de Montréal, annoncé fin novembre, était une bonification essentielle et c’est maintenant chose faite. Le gouvernement du Québec doit aussi s’assurer du prolongement de la ligne orange vers Bois-Franc, d’une meilleure desserte en transport collectif pour l’Est de l’île, des mesures d’écofiscalité en transport ainsi que d’une fiducie permettant de protéger les terres agricoles.
L’ajout de gares est bienvenu et appelle à d’autres connexions
La CPDQ Infra a apporté les principaux correctifs demandés par nos organismes, c’est-à-dire l’ajout de deux des trois stations pouvant être connectées au métro, à savoir Édouard-Montpetit et McGill. Par cet ajout, elle démontre son écoute aux demandes de la population et des usagers. Les deux organismes encouragent le gouvernement du Québec à poursuivre dans cette voie, car d’autres demandes exprimées au BAPE attendent toujours son engagement.
Une meilleure offre en transport collectif pour l’Est de l’île de Montréal - la ligne bleue étant encore attendue - ainsi que le prolongement de la ligne orange au-delà de Côte-Vertu doivent devenir des priorités dans un souci d’équité territoriale et d’efficacité du service.
Rendre le REM plus compétitif que l’automobile
En plus des fréquences de passage élevées et de la rapidité des déplacements offerts par le REM, le coût abordable du service est une clé pour attirer de nouveaux usagers. Aujourd’hui, la gratuité des autoroutes ainsi que l’abondance et le faible coût du stationnement encouragent l’utilisation de l’automobile. Le gouvernement doit mettre en place des mesures d’écofiscalité qui permettront de pérenniser le financement de nos infrastructures et d’envoyer le bon message aux usagers optant pour le bon comportement, afin qu’un transfert modal s’opère en faveur du transport collectif. Rappelons que l’ensemble des intervenants sont toujours dans l’attente d’une politique gouvernementale de mobilité durable qui permettrait d’encourager les transports collectifs et actifs.
Un développement immobilier qui appelle à mieux protéger les terres agricoles
À chaque grand projet d’infrastructure, la spéculation foncière s’intensifie sur le territoire agricole, et c’est le cas avec le projet de REM. En construisant à l’extérieur du périmètre d’urbanisation, le projet risque d’étendre encore plus la pression immobilière. Afin de trouver des solutions durables à la protection du territoire agricole, il importe de se doter collectivement de nouveaux outils, par exemple une fiducie, qui permettraient de soustraire ces terrains à la pression du développement.
Une politique de mobilité durable toujours attendue
Afin d’assurer la réussite du REM, le gouvernement doit dévoiler sa vision d’ensemble pour le transport collectif. Rappelons que cette politique doit permettre d’accroître les objectifs de services de transports collectifs, de dévoiler les cibles de transfert modal et d’assurer l’arrimage des différents réseaux de transport dans une perspective de mobilité durable.
Source : CRE Montréal
17/10/24 à 09h35 GMT