Le Burkina Faso est sans nul doute un des pays les plus pauvre de la planète. Les différents classements du PNUD sur l’indice du développement durable l’en attestent. Mais voilà, depuis 2008 ce pays connait un boom minier qui le classe 3 è producteur d’or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Mali. A travers une conférence de presse animée le 20 décembre 2016 le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (SP-ITIE) a présenté les derniers rapports ITIE du Burkina Faso, couvrant les années 2014 et 2015.
Que retenir de ces rapports qui passent à la loupe tous les segments du secteur minier au cours desdites années?
Il est claire que le secteur minier est aujourd’hui en pleine extention au pay des hommes intègres. L’or est de loin le premier produit d’exportation, détronant ainsi le coton. Selon Les derniers rapports du Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives, le secteur minier a généré un montant de 138,714 milliards de F CFA pour l’année 2015 et en 2014, 141,608 milliards de F CFA dont 140, 220 milliards de F CFA encaissés directement par l’Etat et 1,388 milliards de F CFA de paiements sociaux. Les quantités d’or exportée était de 35,81 tonnes en 2015 contre à 35,1 tonnes d’or en 2014.
Il faut remercier l’ITIE au passage, elle qui exige la publication de rapports exhaustifs, incluant la divulgation complète des revenus encaissés par l’État issus des industries extractives, ainsi que la divulgation de tous les paiements significatifs versés au gouvernement par les entreprises minières.
L’objectif de ce rapport est de renforcer la compréhension du niveau des contributions du secteur minier au développement économique et social du Burkina Faso en vue d’améliorer la transparence et la bonne gouvernance dans toutes les composantes de la chaine de valeur de l’industrie extractive.
Les entités déclarantes ont l’obligation de faire certifier leurs informations avant de les transmettre à l’ITIE. Pour ces 02 rapports, les données issues de l’Etat ont été certifiées par l’inspection générale des finances et celles des sociétés minières certifiées par un expert-comptable.
Ainsi le grand public est informé de ce qui se passe dans ce secteur et de ce que cela a pu rapporter à l’économie burkinabé sur une période donnée. Ces données constituent une mine d’informations pour les acteurs sociaux dans leur l’orientation des leurs revendications.
L’ITIE est composée de représentants de l’Etat, de la société civile et des sociétés minières. Elle a sélectionné le cabinet Moore Stephens comme administrateur indépendant chargé de l’élaboration des rapports 2014 et 2015. C’est dire qu’il ne peut y avoir de contestation des rapports dans la mesure où toutes les parties prenantes y sont associées.
Afin que ces performances soient améliorées et que le secteur soit débarrassé de certaines pratiques qui sont aux antipodes de la bonne gouvernance, l’administrateur indépendant a formulé des recommandations dont l’une porte sur la législation en vigueur et des procédures d’octroi des titres et autorisations miniers. L’assemblée nationale aussi est allée dans ce sens en adoptant un certain nombre d’arrêtés d’application du code minier et renforcent la protection des travailleurs et les parts sociales revenant aux populations des zones d’exploitation.
17/10/24 à 09h35 GMT