Le Chef du Conseil des Innus d’Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho, persiste et signe : « aucun forage ne sera effectué sur l’île d’Anticosti, territoire ancestral Innu, même si le gouvernement du Québec a autorisé illégalement Pétrolia à y effectuer des forages », soutient-il.
Le Chef innu reproche d’ailleurs au gouvernement Couillard son incohérence dans ce dossier, rappelant que Québec a récemment donné son appui à la démarche de reconnaissance de l’île d’Anticosti à l’UNESCO et s’est engagé à protéger tout le territoire de l’île. En même temps, le premier ministre Philippe Couillard affirmait que cet engagement de protection ne changeait rien pour lui et que Pétrolia pouvait aller de l’avant avec ses projets de forages avec fracturation.
L’ile doit demeurer intacte
« On ne peut pas dire une chose et son contraire. Le patrimoine naturel de cette île doit demeurer intact pour toutes les futures générations. C’est notre devoir, en tant que membres de la Nation Innue, de protéger cette île et ses ressources », affirme le Chef Pietacho.
Le Chef tient donc à réitérer son engagement qu’aucun projet de forage avec fracturation sur le territoire ancestral innu de l’Île D’Anticosti et rappelle que son peuple innu n’a jamais renoncé à ses droits sur ce territoire.
Anticosti reçoit présentement beaucoup d’attention sur les activités liées à sa protection récemment annoncées par le gouvernement du Québec, ainsi que du dépôt de candidature à l’UNESCO pour être reconnu comme patrimoine mondial et les Innus appuient cette importante démarche.
Droits ancestraux ignorés
Alors que le monde se réjouit des récentes annonces concernant Anticosti, les Innus de Ekuanitshit réaffirment leurs droits au territoire et réitèrent qu’ils n’y toléreront aucun projet de développement pétrolier. « Je veux être bien clair : il n’y aura aucun forage avec fracturation sur cette île en 2017 », atteste Jean-Charles Piétacho.
Les Innus d’Ekuanitshit dénoncent aussi qu’encore une fois, leurs droits ancestraux aient été ignorés. Ils n’excluent présentement aucun des moyens à leur disposition pour stopper les projets de forage avec fracturation cette année.
D’ailleurs comme moyen, ils interpellent présentement les tribunaux pour défendre leurs principes bafoués, dont celui au consentement libre, préalable et éclairé reconnu par la Déclaration de l’ONU sur les droits des Peuples autochtones.
Source : National
17/10/24 à 09h35 GMT