C’était au cours d’une conférence animée par le vice-président du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), le Pr. Nkolo Foé, à la salle de conférences du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) à Yaoundé, le 28 juin 2017.
«Je vis encore de mes recherches entreprises dans les années 80…, tout ce que nous faisons dans la société ne se perd pas», a exprimé d’emblée le Pr. Nkolo Foé, pour mettre en relief l’apport des recherches en sciences sociales dans le développement d’un pays.
En présence du Secrétaire général du MINRESI, Mme Ebelle Etamè Rebecca Madeleine, des représentants des départements ministériels, des chercheurs et étudiants, le vice-président du CODESRIA a fait de son exposé, une plateforme d’échanges sur les grands problèmes sociaux et économiques africains. En effet, dans le cadre de l’animation scientifique instituée par la ministre Madeleine Tchuinté, sous la dénomination «Le mois de la recherche», l’enseignant et chercheur est parti de l’exemple des États-Unis, pour illustrer l’impact positif que pourraient avoir les sciences sociales sur le développement et l’hégémonie d’une nation.
Pour mieux étayer la problématique de la conférence placée sous le thème : «Les sciences de l’homme et de la société d’aujourd’hui : enjeux sociaux, culturels, politiques et stratégiques», l’universitaire a de prime abord défini les concepts (savoir oral, savoir écrit, savoir scientifique…). Selon le conférencier, les recherches dans ce domaine aident à résorber les problèmes qui se posent dans les grandes organisations, les administrations des entreprises, les luttes idéologiques, l’éducation de l’enfant, l’approche genre, entre autres.
Le vice-président souligne également que les politiques de genre tels les droits de la femme…, appliquées aujourd’hui par les États, et qui constituent la toile de fond des conditionnalités des bailleurs de fonds émanent des recherches en sciences sociales. Ainsi, le Cameroun gagnerait à placer cette discipline au même diapason que les sciences de l’ingénieur.
Pour faire se rattraper, l’homme de science a laissé entendre que ses collaborateurs africains et lui-même sont engagés sur plusieurs fronts. Notamment, le recentrage du CODESRIA au sein du continent, la recherche de sa conformité avec l’esprit des fondateurs et la réorientation de la politique des partenariats, afin de réduire la dépendance africaine aux financements étrangers en général et américains en particulier.
17/10/24 à 09h35 GMT