Au cours de la dernière session parlementaire au Cameroun, le ministre en charge des Forêts et de la Faune a été interpellé par les sénateurs au sujet de la déforestation du point tampon de la Réserve du Dja, situé dans le sud du pays et classé patrimoine de l’Unesco. Cette déforestation a été dénoncée par Greenpeace qui accuse l’entreprise Sudcam de représenter une menace pour la Réserve du fait de l’exploitation forestière dans sa périphérie pour des plantations d’hévéa. En sus, le braconnage et la construction d’un barrage hydroélectrique à Mékin au nord de ses limites.
Le ministre Philip Ngwesse a indiqué aux sénateurs que le Cameroun veille au respect de la concession, de l’attribution et l’exploitation des concessions de Sudcam qui respecte les procédures et les règlements en vigueur, notamment « les actes de concession et le cahier de charges dont le suivi est assuré par les administrations compétentes ».
En effet au cours de la 40ème session du Comité Patrimoine mondial de l’Unesco, l’Ong Greenpeace avait demandé que soit retiré le statut à la réserve du Dja en raison de ces menaces. En réponse, l’Unesco a prescrit un rapport actualisé sur l’état de conservation de la réserve du Dja d’ici le 1er décembre 2017 avant de se prononcer.
Notons que la Réserve de Faune du Dja, créée en 1950, a été inscrite comme un site du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987 grâce à sa flore et sa faune, une biodiversité exceptionnelle. La Réserve abrite quatorze espèces de primates comme des gorilles des plaines de l’Ouest et des chimpanzés. Une population de pygmées Baka y vit depuis plusieurs centaines d’années.
17/10/24 à 09h35 GMT