Le parlement panafricain (Pap) tient une conférence du 22 au 26 août 2017 à Yaoundé, avec pour objectif de se positionner comme un organe important dans la construction de l’intégration en Afrique. "Rôle du parlement panafricain" : c’est sous ce thème que cette instance panafricaine de l’Union africaine organise cette conférence multipartenaire. Cette réunion vise à déterminer la voie à suivre pour faire avancer rapidement les idéaux de l’intégration panafricaine. Parrainée par le président Paul Biya, la conférence a également pour objectif de définir le rôle que doit jouer le Pap pour que l’intégration devienne une réalité sur le continent. Le Pap est considéré comme la principale force motrice pour parvenir à une gouvernance démocratique et transformatrice en Afrique, ainsi qu’à des politiques de gouvernance efficaces, à la coordination et à l’harmonisation entre les Etats africains.
S’exprimant au sujet de ladite conférence, le président du parlement panafricain, l’honorable Roger Nkodo Dang, a déclaré que malgré les progrès enregistrés dans l’édification d’un concert des nations plus fortes avec la transition de l’OUA à l’UA, ainsi que l’adoption de l’Agenda 2063, le processus d’intégration du continent africain reste confronté à de nombreux défis. Il importe par conséquent d’engager une profonde réflexion sur les facteurs déterminants, ainsi que sur les moyens susceptibles de déclencher le processus permettant de répondre à ces défis.
Poursuivant sa déclaration, le président du Pap a indiqué que cette conférence offrira également une plate-forme pour examiner les progrès accomplis par les communautés économiques régionales. Elle permettra également de partager les expériences et les bonnes pratiques et passera en revue, tous les instruments juridiques relatifs à l’intégration politique et socioéconomique du continent. Le directeur régional de l’Institut pour l’assistance électorale pour l’Afrique et l’Asie de l’Ouest a, pour sa part, affirmé qu’il est impératif d’exploiter les ressources naturelles dont regorge l’Afrique, pour réaliser la transformation socioéconomique du continent. Il a souligné qu’une nouvelle approche du développement grâce à la gouvernance des ressources naturelles sert de point de départ pour l’amélioration des conditions de vie. Dans la perspective de cette conférence panafricaine, Emmanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités (ACBF, institution spécialisée de l’Union africaine), a déclaré que l’un des plus grands obstacles à la réalisation du rêve d’intégration politique et économique en Afrique est le déficit en matière de capacités humaines et institutionnelles.
17/10/24 à 09h35 GMT