Lors d'un sommet consacré au lancement d'un Pacte mondial sur l'environnement, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé mardi à soutenir l'initiative proposée par le gouvernement français.
« La concrétisation de toutes nos aspirations à la paix, à la prospérité et au développement durable suppose que nous puissions vivre sur une planète saine et féconde », a déclaré le Secrétaire général lors de cette réunion organisée et présidée par le Président français, Emmanuel Macron, en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies.
M. Guterres a rappelé qu'au cours des 60 dernières années, 40% des guerres civiles ont été liées à la dégradation de l'environnement. « Cette année, 20 millions de personnes frappées par des phénomènes météorologiques viendront s'ajouter aux 65 millions de personnes qui ont dû partir de chez elles à cause de conflits ou de persécutions », a-t-il dit.
Le Secrétaire général a également rappelé que presque tous les emplois et toutes les opportunités économiques dépendent de l'utilisation que les hommes et les femmes font des ressources naturelles et que l'ensemble de l'humanité est touché par les changements climatiques.
« Notre seul espoir de régler ces problèmes, c'est d'unir nos forces pour protéger l'environnement », a déclaré le chef de l'ONU. Une idée qui selon lui fait déjà l'objet d'un consensus mondial dans le cadre du Programme d'action pour le développement durable de 2030 et à l'Accord de Paris sur les changements climatiques.
M. Guterres a toutefois prévenu que l'heure tourne et que les efforts en matière d'environnement sont trop lents. « Dans les mois à venir, nous avons la conférence sur le changement climatique à Bonn, le sommet climatique du Président Macron à Paris et l'Assemblée de l'ONU pour l'environnement à Nairobi », a rappelé M. Guterres, jugeant urgent de développer ces événements avec des actions encore plus fortes et plus coordonnées pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.
« Le Pacte mondial pour l'environnement, proposé par le gouvernement de la France, prendra cet engagement vital dans un texte universel », a dit le Secrétaire général. « Il est de notre devoir de fournir un environnement qui soutienne la santé, le bien-être, la dignité et la prospérité de tous les individus sur cette planète ».
Une proposition qui mérite d'être examinée et délibérée entre les États membres
Pour le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miroslav Lajčák, la tenue de ce sommet sur le Pacte mondial pour l'environnement constitue une étape supplémentaire sur le chemin vers « la durabilité environnementale ».
« Nous ne pouvons pas ignorer le besoin urgent d'action », a déclaré le Président de l'Assemblée générale. « Alors que l'humanité a atteint un niveau de bien-être plus élevé, la capacité de notre planète à nous soutenir s'est érodée ».
Selon M. Lajčák, l'initiative française « tente de renforcer la cohérence et l'intégration dans le vaste éventail d'accords et d'instruments existants sur l'environnement ».
« L'un de mes rôles en tant que Président de l'Assemblée générale est de faciliter un dialogue inclusif et ouvert entre les États membres », a rappelé M. Lajčák. « Ce serait une priorité absolue si je devais recevoir un mandat des États membres concernant le projet de Pacte mondial ».
Communiqué de l'ONU
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17/10/24 à 09h35 GMT