Les pesticides ont de plus en plus mauvaise presse. Plusieurs études ont montré que les pesticides utilisés terminent généralement dans les cours d’eau environnants, ce qui influence négativement la faune et la flore locale (Vecchia et al., 2009). Des recherches récentes estiment que parmi les 2,5 millions de tonnes des pesticides épandus chaque année dans le monde, uniquement 0,3% atteignent leur cible. Ce sont 99,7% des pesticides qui se dispersent dans l’environnement et contaminent ainsi les différentes espèces animales et végétales, induisant de graves conséquences.
Afin de maintenir la santé des sols, des écosystèmes et des personnes, l'agriculture biologique est de plus en plus préconisée. Elle s'appuie sur des processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l'utilisation d'intrants ayant des effets néfastes.
Dans les pays du sud, certains agriculteurs utilisent des extraits de plantes ou d’huiles essentielles afin de protéger leurs cultures ou leurs denrées stockées contre les dégâts des ravageurs ou des maladies.
Dans le but d’encourager ces pratiques biologiques, le projet Knowledge management on pesticides plants in Africa (Knomana) a été lancé en juin 2017. Il va s’atteler à recenser les plantes et huiles essentielles utilisées comme pesticides naturels pour protéger les cultures ou les denrées stockées contre les ravageurs ou les maladies en Afrique francophone. Onze pays sont concernés : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, Madagascar, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Togo. Knomana est un projet du métaprogramme Inra-Cirad Glofoods. Ses résultats doivent soutenir le développement de l’agriculture biologique en Afrique.
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
17/10/24 à 09h35 GMT