M. ALAIN AIMÉ NYAMITWE, Ministre des relations extérieures et de la coopération internationale du Burundi, a déclaré que « la patience est une vertu que ne connaissent pas les changements climatiques ». Citant les récents ouragans dévastateurs Irma et Maria, il a estimé que les perturbations climatiques de ces derniers temps « tiraient la sonnette d’alarme une fois de plus ». M. Nyamitwe a donc appelé les États Membres à mettre en œuvre, sans tarder, les engagements de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Il a notamment mentionné l’objectif de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2ºC par rapport aux niveaux préindustriels, pour lequel « c’est aujourd’hui qu’il faut agir, car demain il sera trop tard ».
Le Ministre a ensuite déploré que les sanctions prises contre son pays par l’Union européenne le privent de ressources importantes et ne l’aident pas dans ses efforts de réalisation des objectifs de développement durable, compromettant ainsi leur réalisation. Plus généralement, les sanctions unilatéralement imposées contre les États en développement en général et africains en particulier devraient être bannies du système international « dans la mesure où elles perpétuent les injustices traditionnelles et violent le principe sacro-saint de l’égalité souveraineté », a ajouté M. Nyamitwe.
Abordant le sujet des migrations, le Ministre a regretté qu’elles s’accompagnent « d’un regain de racisme, de rejet de l’autre et même d’actes d’une rare violence à l’égard des migrants ». Il ensuite appelé une nouvelle fois à la retenue de certains États, qui « se croient en droit d’intervenir dans les affaires internes d’autres États, surtout de pays en développement », insistant une nouvelle fois sur l’égalité souveraine des États Membres de l’ONU.
M. Nyamitwe a déploré que les droits de l’homme soient devenus « un outil de domination », affirmant que certains États étaient en train de « faire dévier le Conseil des droits de l’homme des objectifs assignés par l’Assemblée générale », en référence au récent rapport de la Commission d’enquête sur le Burundi.
Le Ministre a par ailleurs déclaré que son pays avait demandé aux Burundais réfugiés à l’étranger de rentrer et a réitéré son appel à l’endroit des pays voisins afin de faciliter leur rapatriement. Il a mentionné le retour, ces deux dernières semaines, de près de 1 700 réfugiés revenus de Tanzanie, affirmant qu’ils s’ajoutaient à des dizaines de milliers d’autres rentrés depuis quelques mois. Il a déploré les fusillades en République démocratique du Congo, qui ont récemment entraîné la mort de 38 réfugiés burundais.
Avant de conclure, le Ministre est revenu sur le rôle du Burundi au sein de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), rappelant que son pays était le deuxième pays contributeur de troupes en Somalie « et cela depuis une dizaine d’années ». Il a enfin mentionné le soutien de son pays à la position commune africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, connue sous le nom du consensus d’Ezulwini.
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Source : ONU
Photo : ONU
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17/10/24 à 09h35 GMT